Construire ensemble la démocratie africaine pour le développement endogène et l'émancipation des peuples.

Médusés et stupéfaits, les démocrates africains assistent au psychodrame politique français ouvert par la campagne électorale en vue de la prochaine l’élection présidentielle d’Avril 2017, élection marquée par la radicalisation de l’électorat et par la dérive populiste et xénophobe d’une grande partie de la droite française. Quel spectacle la scène politique française nous donne-t-elle à voir?

Le temps est aux alliances trans-partisanes en vue d'élargir les bases électorales pour espérer conquérir la Présidence de la France en Mai 2017 prochain. Adoptant à cette fin la posture de patriote en chef, Madame Marine Lepen en appelle, sur Europe1, dans les termes suivants, au ralliement de Henri Guaino et Nicolas Dupont-Aignan.

Déjouant toutes les prophéties apocalyptiques, la crise ivoirienne exprimée par les mutineries militaires et par la prolifération des mouvements sociaux est en train de s’apaiser par la négociation et le compromis social. Était-elle alors un conflit social de nature revendicative motivé par une demande de représentativité sociale du pouvoir, ou un conflit politique de nature révolutionnaire ?

En Afrique, le principe démocratique du libre choix des dirigeants par les peuples fait désormais consensus. Le monopole et la dévolution monarchique du pouvoir, le refus de l’alternance, apparaissent comme des scandales. Mais l’impératif de représentativité sociale des dirigeants politiques, qui est pourtant la raison d'être de la démocratie, est le parent pauvre de cette conversion démocratique.

En Afrique, la démocratie avance résolument. Elle doit cependant réussir à franchir des obstacles redoutables pour ainsi dire mortels. Elle doit surmonter la crise de la représentativité sociale des partis politiques qui empêche la transformation de l’État africain en service des intérêts de la société et en puissance protectrice des droits fondamentaux de la personne.

Le fair-play démocratique de John Dramani Mahama est le contre-point critique et normatif de la volte-face égocratique de Yahya Jammeh. Ce fair-play oppose à cette volte-face, la contradiction nécessaire qui sauvegarde la nouvelle norme politique du continent. Il montre que la volonté démocratique des dirigeants africains est la condition du progrès de la démocratie en Afrique.

Dans le contexte de la montée des populismes identitaires et de l’illibéralisme démocratique en Afrique et dans le monde, le dictateur Yahya Jammeh s’est pourtant, rendu au verdict des urnes, en Gambie.Cette décision salutaire, initie un nouveau commencement politique en Gambie. Son exemplarité, pourrait briser la fatalité des logiques confiscatoires qui obèrent l’alternance démocratique en Afriqu

Au bout de la dynamique de la droitisation de la droite, il faut logiquement inférer la victoire de Marine Lepen face à une candidature Fillon, si la gauche ne parvient pas à reconstruire son unité autour d’une candidature consensuelle. François Fillon esle candidat par procuration et l’instrument avec lequel le FN, l’extrême droite identitaire, a éliminé Nicolas Sarkozy et espère vaincre Juppé

L'acclamation des nationalismes protectionnistes xénophobes et racistes occidentaux par un certain nombre d'Africains est énigmatique. Il importe, pour résoudre cette énigme, de rebondir sur la récente tribune publiée par François Soudan sur cette thématique dans le journal Jeune Afrique. Nous nous y attachons dans cette nouvelle contribution.

Contrairement à ce qui se dit, la remontée spectaculaire de François Fillon au premier tour de la primaire de LR doit très peu à la stratégie personnelle de terrain de françois Fillon. Elle doit, par contre, beaucoup au choix des stratèges du Front National qui trouvent en sa personne le candidat idéal à opposer à Marine Lepen pour assurer sa victoire en 2017.