Laia Abril poursuit au Bal (Paris 18) son projet d'Histoire de la misogynie avec "On Mass hysteria". Si les chapitres précédents nous avaient passionnés et bouleversés, cette exposition s'avère décevante, notamment par son usage d'images de manifestations ou par son recours à une esthétique de la science.
Sur une vidéo de Gaza, sur son instrumentalisation par les soutiens d'Israël : de la logique visuelle du génocide à la possibilité d'un dissensus. Sur l’identification d’un peuple à sa place de victime, sans aucune autre possibilité, le confinement dans l’indignité et la souffrance.
Le Centre Pompidou semble affectionner depuis plusieurs années les scénographies sans contexte. Ce qui pose de sérieux problèmes dans le cas de l'exposition de Moï Ver.
Tout semble rassembler les photographes contemporaines Lynne Cohen et Marina Gadonneix. Pourtant, l'exposition du Centre Pompidou les oppose plus qu'elle les rapproche, notamment sur le plan politique : par contraste avec l’œuvre éminemment critique de Lynne Cohen, celle de Marina Gadonneix ressemble fort à une ode au statu quo.
Interrogeant la place de l'éthique dans l'art, Carole Talon-Hugon refuse que le jugement moral prenne le dessus sur le jugement esthétique. Pourtant, cette proposition ne me semble pas satisfaisante.
Carole Talon-Hugon s'inquiète que l'art passe "sous contrôle". Mais sous contrôle de qui ? Elle ne désigne pas directement son ennemi, mais on verra que, à travers la dénonciation de "l'art sociétal", ce sont toutes les luttes progressistes qui sont rejetées par l'autrice comme séparatistes, identitaires, exclusives... Retour sur la constitution d'un homme de paille.
Peut-on ou doit-on porter un regard politique sur les œuvres d'art et les représentations, ou bien la description d'événements « réels » les protège-t-elle de toute considération morale ? Considérons, à travers la figure de Flaubert, une question éminemment contemporaine.
Peut-on ou doit-on porter un regard politique sur les œuvres d'art et les représentations, ou bien la description d'événements « réels » les protège-t-elle de toute considération morale ? Considérons, à travers la figure de Flaubert, une question éminemment contemporaine.
Peut-on ou doit-on porter un regard politique sur les œuvres d'art et les représentations, ou bien la description d'événements « réels » les protège-t-elle de toute considération morale ? Considérons, à travers la figure de Flaubert, une question éminemment contemporaine.