Interrogeant la place de l'éthique dans l'art, Carole Talon-Hugon refuse que le jugement moral prenne le dessus sur le jugement esthétique. Pourtant, cette proposition ne me semble pas satisfaisante.
Carole Talon-Hugon s'inquiète que l'art passe "sous contrôle". Mais sous contrôle de qui ? Elle ne désigne pas directement son ennemi, mais on verra que, à travers la dénonciation de "l'art sociétal", ce sont toutes les luttes progressistes qui sont rejetées par l'autrice comme séparatistes, identitaires, exclusives... Retour sur la constitution d'un homme de paille.
Peut-on ou doit-on porter un regard politique sur les œuvres d'art et les représentations, ou bien la description d'événements « réels » les protège-t-elle de toute considération morale ? Considérons, à travers la figure de Flaubert, une question éminemment contemporaine.
Peut-on ou doit-on porter un regard politique sur les œuvres d'art et les représentations, ou bien la description d'événements « réels » les protège-t-elle de toute considération morale ? Considérons, à travers la figure de Flaubert, une question éminemment contemporaine.
Peut-on ou doit-on porter un regard politique sur les œuvres d'art et les représentations, ou bien la description d'événements « réels » les protège-t-elle de toute considération morale ? Considérons, à travers la figure de Flaubert, une question éminemment contemporaine.
Derrière la question provocatrice, qui prend à dessein comme objet un roman vieux de 150 ans, le retour sur Flaubert nous permettra de faire le point sur les rapports entre art et morale, art et justice, art et politique.
L'art est politique. Certes, mais que penser de la proposition de Geoffroy de Lagasnerie de placer cet enjeu politique essentiellement dans la forme artistique utilisée ?