Mafalda y el mundo. Hommage à Quino!
C’est une question que je me pose souvent, pourquoi et à qui je m’adresse en écrivant régulièrement (c’est le 800ème) sur mon blog de Mediapart. En hommage à Quino et sous le regard interrogateur de Mafalda, avec l’intention à travers ‘‘quelques billets, quelques notes, partager mes interrogations, mes convictions et mes coups de sympathie, d'empathie ou d'indignation’’! C’est comme ça que j’y poursuis mon ‘‘bonhomme de chemin’’ depuis le 12 mars 2008, date de mon premier billet.
Il y a bien sûr le plaisir d’écrire (en espérant d’être lu...), activité personnelle que je pratique depuis longtemps, entre autres ayant été correspondant de presse de quelques journaux portugais avant et après la révolution des œillets du 25 avril 1974.
Il y a aussi le choix de participer au débat social, politique, culturel, avec des contributions sur l’actualité qui signent une appartenance et le refus inconditionnel de l’extrême-droite, d’autant que c’est le combat contre le fascisme sous Salazar (1926/1974) qui m’a obligé à me réfugier en France (en 1966).
Mais il y une question qui me taraude: écrire ‘‘et pour qui ?’’
Me disant que ce que je raconte va, peut-être, ‘‘convaincre les convaincus’’, comme si je n’écrivais que pour les amis ou les camarades de même (ou presque) obédience. Alors que nous avons surtout besoin d’élargir et de diffuser l’information et les opinions auxquelles nous croyons, le plus largement possible, là où les médias libres et indépendants ne percent pas, et ici ce sont les lecteurs "avisés" de Mediapart...
Certes, c’est une opportunité pour partager des idées, nourrir des débats, et s'impliquer dans des discussions ouvertes et contradictoires. La possibilité de publier des contenus militants ou critiques, dans un cadre où l’on peut discuter de sujets souvent peu abordés ailleurs, sur la politique, les luttes sociales, l’économie, l’écologie, la culture.
Récemment dans un billet un blogueur soulignait ‘‘le plaisir d'écrire et de faire plaisir sont le moteur de cette expérience’’. Je le prends comme le plaisir de partager ce qu’on souhaite faire savoir ou connaître, ce qu’on aimerait susciter comme débat, ou exprimer un doute, un questionnement, une réflexion, manifester une opinion, une analyse qu’on dépose dans la place publique du Club.
Parfois aussi, un billet qui reprend une réponse ou un commentaire trop long à propos d’un billet ou d’un article de la rédaction.
Oui, tout un programme. Ah, attention aux ‘‘trolls’’, oui mais il y a la façon dont on les prend et comment on y met un terme, sans les nourrir, quand cela se manifeste...
C’est bien tout ça mais encore... il y a également cette volonté de soutenir, en y participant, comme abonné ou/et donateur, dans la presse indépendante dont Mediapart est un des moteurs...
Un média de ‘‘rencontres’’...
Oui, je sais pas le ‘‘site de rencontres’’, quoique j’en ai fait un certain nombre, surtout virtuelles tout au long de ces années.
Les reportages sur les mobilisations à Clermont-Ferrand de Georges-André, qui défend l’idée du journaliste-citoyen, ou le blog d’YVES FAUCOUP , dans le social en question et qui signe ‘‘chroniqueur social’’ qu’il est, en contribuant régulièrement sur les questions de protection de l’enfance, je me dis qu’il serait important que leurs articles-billets-reportages-port-folios soient largement lus et partagés.
Ou BRAISES DU CHAOS |qui nous raconte, en direct de Bahia, le Brésil d’aujourd’hui. Également Denys Laboutière, dont la qualité de son écriture de conseiller artistique théâtre, écrivain, traducteur, nous enrichit. Voire le blog de Vingtras, reconnu historien, auteur-réalisateur de films à Saint-Pierre de Bailleul, dont le nombre de billets multiple par 3 mon 800ème !
Comme Gabrielle Teissier K, citoyenne, du monde, de gauche, athée, en résistance contre tous les racismes; Avec ses contributions toujours engagées Martine C.13...; Et quelle régularité et l'œil observateur C’est Nabum, le bonimenteur de Loire et d'ailleurs ; Et la poésie quotidienne par Lemaire Marie Josèphe de Gérard Lemaire (1942-2016), né à Saint Quentin (02); FREDERICK CASADESUS qui réveille la journée de bonne heure avec ‘‘à la musique’’! A son tour Cédric Lépine, critique de cinéma, essais littéraires, littérature jeunesse, sujets de société et environnementaux, toujours attentif à ce qui sort et qui pourrait nous intéresser.
Et la chance de croiser anouka/blog/060124/ qui nous parle des -mots-toujours-et-encore-nous-disons-et-les-mots-nous-disent ! Aussi Mustapha Ait larbi blogueur-auteur qui soulignait récemment que ‘‘le plaisir d'écrire et de faire plaisir sont le moteur de cette expérience’’. Ou Isabeille, en cours de Construction, avec "les Pieds dans l’Eau, la Tête dans les Nuages..."; voilà Patrick Cahez, qui est toujours en première ligne sur les questions de la Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles.
Et l’accompagnement quotidien en mars 2020 de jean-pierre favier pendant le Covid, avec ses ‘Playlist d’un confiné...’ ; Le toujours pertinent blog de Grains de sable; Ou eric93, un retraité actif qui nous invite à fermer les comptes aux GAFAM ou à Elon Musk ; Féministes Révolutionnaires Paris* le Collectif militant Paris – France. De son côté bruno mazerat, qui se revendique citoyen du monde. Et autant en emporte le vent avec vent d'autan, qui s’affirme ‘Je ne suis qu'un rêveur...’ Et de loin Vivre est un village, qui nous écrit de Vichy et que j’ai parfois rencontré il y a un certain temps à Vincennes qui fut son quartier général... Je rappelle aussi ceinna coll qui nous a tant apporté lors des manifestations des gilets jaunes ! Et plus récemment Zantrop, qui nous régale chaque semaine avec son ‘Barrageux Comedy Club !’
Et combien d’autres medipartiens-blogueurs-blogueuses qui m'échappent (et c'est déjà un peu long...) mais que je lis ou je commente, y compris celles et ceux souvent à la Une du Club par la qualité ou la pertinence de leurs billets, comme Fred Sochard avec bien ciblés dessins ou jean-pierre thibaudat qui nous parle de théâtre.
Un mot aussi de remerciement quand on me fait remarquer une faute de frappe ou de français, moi le métèque qui continue à faire ses classes en français (qui n'est pas ma langue maternelle...) !
Des ‘‘colibris engagés’’ pour une information libre et indépendante!
Finalement ce billet c'est une sorte de "souvenir" que je pourrais dédier au travail de l'équipe du Club qui nous permet cet espace de libre expression. Il y a presque 10 ans, je rencontrais Sabrina Kassa, dans le cadre d'un Séminaire des adhérents de CaMédia (Collectif des Adhérents de Mediapart). C'était le 10 octobre 2015 à Paris, dans un bistro-restau-lieu d'expo et concerts, Lusofolie's, dans le 12ème, sous les Arcades avenue Daumesnil, animé par des portugais, anciens exilés (aujourd'hui fermé). Il y était question de poursuivre l'objectif affirmé lors de la création de CaMédia (fév 2010) "développer un réseau de lecteurs participant au dévéloppement de Mediapart, facteur important de la réussite du journal, sans limiter pour autant le regard critique des adhérents. Ce réseau peut faciliter les rapports entre lecteurs et journalistes, instaurer entre lecteurs des liens complémentaires à ceux du Club". CaMédia n'existe plus (2018) mais l'esprit y est encore...
Et que de chemin parcouru. Depuis Mediapart a gagné en notoriété, en professionnalisme et aujourd’hui est une page incontournable dans le panorama des médias indépendants en France. Et je pense que le Club, à sa mesure, y contribue également. Mais la ‘‘pieuvre a des multiples bras’’ de la désinformation, de la manipulation et du détournement de la démocratie. Le combat de Mediapart, de ses journalistes et de ses abonnés me paraît déterminant et permanent. La dernière manœuvre au grand jour /apres-les-medias-des-milliardaires-mettent-la-main-sur-une-ecole-de-journalisme.
Au-delà de cette simple allusion au 800ème, c’est notre détermination collective de soutenir ce média participatif par nos contributions, nos abonnements, en quelque sorte y apporter notre part comme des ‘‘colibris engagés’’ pour une information libre et indépendante!
Merci CR et Rue89 pour ce dessin - Bordeaux