Le terrorisme, c'est la faute à l'école ? Mise brutalement en accusation après les attentats de 2015, l'école serait en droit d'attendre des excuses de la part d'un régime politique tout entier compromis par l'affaire libyenne de Sarkozy. Mais elle risque d'attendre longtemps.
Avec la réélection de Gérard Larcher, c’est, sur le sujet de l’école, un réactionnaire décomplexé que les sénateurs ont renouvelé à la tête de leur assemblée, parfaitement en phase avec les orientations, les prises de position de l’actuel ministre de l’Education nationale.
Avec ses dernières annonces, Blanquer a franchi un pas supplémentaire dans le grand bond en arrière qu’il fait faire à l’école. Les dernières mesures annoncées éclairent d’un jour particulier le concept d’autonomie des établissements régulièrement mis en avant par le ministre : en réalité un autoritarisme débridé.
Appel de Campion aux forains pour « bloquer le pays ». Appel de Melenchon au « peuple pour déferler sur Paris. » Autour du code du travail, la récupération du mouvement social est en marche. Il n’est pas sûr que le code du travail y trouve son compte. Les travailleurs encore moins.
C'est officiel : l'activisme débridé de Blanquer a trouvé un nouveau terrain de prédilection. A la rentrée, les élèves de CP devront travailler une nouvelle «matière fondamentale» : le respect, avec obligation de «100 % de réussite».
C'était attendu (et c'était aussi sans doute le but de la manœuvre) : l'attaque frontale portée par Blanquer sur l'apprentissage de la lecture a fait resurgir la rengaine et les vieux fantasmes sur les "bonnes vieilles méthodes qui faisaient leurs preuves". Sauf que les vieilles méthodes n'ont jamais fait leurs preuves ni montré qu'elles étaient bonnes.
A quelques jours de la rentrée, Blanquer tombe le masque. Dans un entretien paru hier, il annonce pour l'école non pas une simple revanche sur la politique éducative du précédent quinquennat mais un projet brutalement réactionnaire et autoritaire.
La cathédrale de Ratisbonne est depuis quelques années en pleine tourmente. En cause, la maltraitance, les violences physiques et sexuelles dont ont été victimes, pendant de longues années, plusieurs centaines d'enfants appartenant au chœur de la cathédrale.
Comme chaque année, les incendies de forêt font peser une lourde menace sur la sécurité des biens et des personnes mais curieusement, alors que le discours sécuritaire sature le débat politique et le terrain médiatique, ici, la sécurité ne semble plus considérée comme une priorité, notamment budgétaire. Mais l'opinion publique ne semble guère s'émouvoir de la priorité accordée à l'armée.
Une photo comme un symbole : celle de de Villiers quittant le ministère de la Défense sous les applaudissements des gradés ameutés pour la circonstance. Quel symbole, effectivement mais comme tout symbole, cette photo méritait sans doute une autre grille de lecture, dont on chercherait en vain la trace dans les commentaires surréalistes qui accompagnent l’affaire.