Le drapeau tricolore comme antidote, comme remède à tous les maux de la société ? Le drapeau comme dérivatif, pour détourner l’attention ? Le drapeau comme viatique, quand il n’y a plus rien à faire ? Le drapeau comme signe de ralliement, comme marqueur identitaire, auquel chacun serait sommé de faire allégeance ?
Après les attentats de janvier, l’école avait été la cible d’une violente attaque venue de milieux politiques très divers, complaisamment relayée par les médias, tendant à lui en faire porter la responsabilité : « à l’école, on a laissé passer trop de choses », assurait le Premier ministre.
Assemblée nationale, mardi, séance de questions au gouvernement. « Huées à n’en plus finir, vociférations, hurlements » (Le Monde, 17/11/2015) : la droite fait son spectacle, aux anges manifestement, les morts ne sont là qu’en prétexte à autre chose, assassinés une seconde fois par des politiciens sans vergogne, exploités sans honte dans le cadre de leurs petites préoccupations électorales. Deuil national ?