Réforme de la formation des maîtres : il est encore temps de préserver l’avenirLe gouvernement a préparé des décrets qui lui donnent en partie les moyens juridiques de mettre en œuvre sa réforme de la formation des maîtres. Leur publication est imminente. Pourtant, sur le fond, cette réforme a suscité une opposition quasi unanime des instances universitaires, des organisations syndicales d’enseignants et d’étudiants, des associations professionnelles, des sociétés savantes, des mouvements pédagogiques, des parents d’élèves (FCPE), etc.
Arrêt des sanctions contre les désobéisseurs Non au licenciement d’Erwan RedonErwan Redon, professeur des écoles à l’école des Convalescents (Marseille 1er) fait partie des enseignants désobéisseurs. Ceux-ci ont depuis plusieurs mois déjà, entamé un mouvement de résistance contre la casse organisée du service public d'éducation. Ils refusent de participer à la mise en œuvre des nouveaux programmes inspirés par la vision d'une école rétrograde et utilitariste.
La France fait tout pour sa jeunesse, les réformes de l’Education nationale en seraient la preuve. De la maternelle à l’université, toutes les réformes viseraient à lutter contre les sorties sans qualification du système scolaire (objectif européen) et à accroître le taux d’accès des élèves au niveau IV de qualification, le bac professionnel.
Le 11 juin 2008, à Nantes, une délégation intersyndicale d’enseignants et des parents de la FCPE devait être reçue par l’Inspecteur d’Académie. Environ 400 personnes (enseignant-es, militant-es syndicaux ou associatifs, parents d’élèves et enfants) occupent symboliquement et pacifiquement les locaux.
La jeunesse, un mot qui fait rêver et qui provoque chez beaucoup de personnes mépris et rejet. Pourtant la frontière entre jeune et adulte est de plus en plus floue. Et ceux qui perdent la jeunesse sont en train de la confisquer aux jeunes.
En juin 2009, la France est « mise en examen » - enfin son rapport périodique - par le Comité des experts des Nations Unies chargé de contrôler le respect des engagements pris par les Etats qui ont ratifié la Convention relative aux Droits de l’enfant. Certaines associations[1] de la société civile et la Défenseure des enfants ont été également sollicitées pour fournir leurs propres rapports.
Un appel de 100 maîtres des écoles primaires pour rester dignes de leur mission d’éducateur. Ils demandent que cessent la brutalité, la méfiance et le mépris. Ils demandent l’arrêt de la politique et la démission du ministre qui l’incarne.
Si la querelle scolaire « républicains/pédagogistes » semble tourner à l’avantage des traditionalistes, ceux-ci risquent bien vite de déchanter. Instrumentalisé, ce retour à l’âge d’or mythique n’est qu’un levier de destruction de l’école publique.