Commentaires, textes, avis personnels. A propos de l'exil, et d'autres expériences.
en bandeau : dessin à l'encre de chine de Thierry Vernet pour "L'usage du monde" (Nicolas Bouvier & Thierry Vernet,1…
Droz 1963) Courtoisie (c) http://www.thierry-vernet.org/
Le groupe de recherche Non-lieux de l’exil s’associe à la tribune de l’Institut Convergences Migrations, et appelle à la résistance contre la loi inique sur l’immigration votée le 19 décembre 2023.
La violence des politiques migratoires place souvent ceux qui y font face sur deux plans distincts : celui de la sidération, celui de la réaction. Ce faisant, elle épuise les énergies, agit sur les corps et les psychismes. Cette situation appelle à questionner les formes d’engagement aux frontières. Qu’est-ce donc qu’agir ? Comment agir ?
La violence des politiques migratoires place souvent ceux qui y font face sur deux plans distincts : celui de la sidération, celui de la réaction. Ce faisant, elle épuise les énergies, agit sur les corps et les psychismes. Cette situation appelle à questionner les formes d’engagement aux frontières. Qu’est-ce donc qu’agir ? Comment agir ?
Que font aux langues les espaces sociaux de la migration ? Comment mettent-elles à l’épreuve les politiques migratoires ? Que deviennent les sujets et les langues face à la langue de souveraineté ? Quelles sont les politiques de traduction ? Comment restituer ses violences policières, racialisées, et ses puissances de résistance, de subversion ? Discutons en ensemble les 14-15 septembre 2021 !
114 passagers d’un bateau renvoyé par l'Italie vers la Libye début juin 2018, au moment de la première errance de l'Aquarius, 14 survivants – mais pas Mutawakeel dit « Kola ». Ce texte-linceul fut reçu fin juin 2018. Cette tragédie de la mort par désir de vivre est aussi celle d’une mort politique de l’Europe.
Concordance aléatoire d’une relecture des « Réflexions sur l’exil » d’Edward Saïd, citant Mahmoud Darwich et plus tard dans la journée, de l’ouverture désabusée de veilles google sur les mots clefs migrants/migration/exil. Pourquoi est ce plus insupportable que d'autres jours ? (avertissement : billet d'humeur)
Face à la réalité du camp, c’est-à-dire à son identité singulière forgée dans l’impuissance politique à penser la durée et l'expérience individuelle, trouver les termes justes devient un enjeu majeur. Il ne s’agit pas d’une répétition de l’Histoire – apparaissant justement dans un second temps, il s’agit d’autre chose, encore à venir, qu’il est impératif de désigner dans un langage propre.
A propos d'une expulsion avortée. Vol Bruxelles-Yaoundé, le 24 juillet 2015. Embarquement normal, aéroport de Bruxelles. A l’arrière de l’appareil, dans les tarifs les plus économiques, les passagers sont presque tous assis. Bagages à main empilés, personnes installées, conversations nouées entre voisins. On vante Douala ou Yaoundé, on parle vacances au pays.