Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
Au cœur de Jakarta, la Mosquée Istiqlal et la Cathédrale Sainte-Marie se font face, symbolisant la coexistence religieuse en Indonésie. Mais derrière cette harmonie apparente se cache une réalité complexe : entre discours politiques, symboles architecturaux et défis quotidiens des croyants, la tolérance se mesure-t-elle vraiment à la pierre ?
À l’ère numérique, les buzzers – ces petites armées de profils automatisés ou coordonnés – amplifient propagande et mensonges. Entre désinformation ciblée, deepfakes et micro‑ciblage émotionnel, ils brouillent les repères sociaux, minent l’esprit critique et fragilisent les démocraties. Un fléau qui interroge nos libertés et appelle une réponse collective.
Pourquoi le monde refuse-t-il encore de nommer « génocides » les massacres, déplacements et destructions culturelles subis par les peuples autochtones ? De l’Amérique à l’Asie, ces violences coloniales relèvent d’une même logique d’éradication — longtemps niée ou maquillée en mission de « progrès ».
Dans les profondeurs de Kalimantan, en Indonésie, les Dayak s’opposent fermement à un nouveau projet de transmigration massive qui menace leur territoire ancestral. Sous couvert de développement, cette politique risque d’effacer des cultures millénaires et d’exclure les populations autochtones. Un combat pour la reconnaissance, la justice et la survie est en train de se dessiner.
La morale bourgeoise célèbre des vertus qui ne sont souvent que des vices déguisés : hypocrisie, conformisme, peur du scandale. Sous ses airs policés, elle impose un ordre rigide, exclut la différence, et protège les puissants. Cet essai dénonce cette fausse morale et invite à reconnaître la force vitale des « vices » véritables, sources d’authenticité et de liberté.
Après vingt ans passés au cœur d’une institution catholique bourgeoise, l’auteur livre une réflexion critique sur le mariage tel qu’il est vécu dans ces milieux. Entre sacrement sacralisé, contrat social, contrôle des corps et des désirs, il interroge une institution qui, sous couvert d’amour, perpétue souvent domination, silence et inégalités.
Alors que l’Église catholique vacille sous les tensions autour de la place des femmes, la mémoire d’Édith Stein rappelle que ce débat est ancien — et que les voix prophétiques ont souvent été étouffées avant même d’être entendues. Récupération d’une figure subversive par une institution conservatrice ? Canonisée pour mieux oublier ?
Longtemps relégués au rang de simples figurants, les pays du Tiers Monde ont porté une ambition majeure : sortir de la domination des grandes puissances. Le mouvement de non-alignement a incarné cette volonté d’autonomie politique, de souveraineté et de justice face à un ordre mondial bipolaire injuste, posant les bases d’un nouveau rapport de force international.
L’Indonésie revendique un non-alignement historique, se positionnant comme acteur clé au sein des BRICS et soutien de la Palestine. Pourtant, cette posture s’accompagne de compromis pragmatiques, entre volonté d’indépendance diplomatique et réalités économiques mondiales, révélant les tensions entre souveraineté affirmée et contraintes internationales.
À travers le mythe de l’unité, l’Indonésie révèle des fractures profondes : héritage colonial, centralisme javanais, tensions régionales. Nation en devenir ou fiction politique ? Comme la France, elle affronte le défi d’une unité nationale qui peine à intégrer ses diversités.