Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
La restitution des artefacts volés durant la colonisation soulève un dilemme complexe. Si leur retour est une réparation historique légitime, ces trésors risquent d’être détruits, mal conservés ou revendus dans certains pays. Comment concilier justice, mémoire et préservation face à ce paradoxe ? Un débat brûlant s’impose.
En Papouasie occidentale, un conflit armé opposant les forces indonésiennes aux indépendantistes papous fait rage, loin des regards. Dans cette guerre opaque, la vérité se perd entre propagandes croisées, victimes civiles, et absence de vérification indépendante. Une impunité bien organisée.
Depuis 2024, l’Indonésie déploie un ambitieux programme de cantines gratuites pour les élèves. Si l’initiative vise à combattre la malnutrition, des cas répétés d’intoxications, dont le plus récent à Kupang, soulèvent de sérieuses inquiétudes. Entre objectifs politiques, gestion précipitée et risques sanitaires, le modèle est en question.
Le lancement du programme Scorpène Evolved en Indonésie marque un tournant majeur dans sa stratégie maritime. Ce sous-marin de pointe, fruit d’un partenariat avec la France, allie technologie avancée et transfert industriel. Toutefois, face aux coûts élevés, une question se pose : comment concilier ambitions militaires et priorités sociales ?
Vingt-cinq ans après la fin de l’occupation indonésienne, Timor-Leste et l’Indonésie surprennent par leur réconciliation : les anciens rivaux Luhut Panjaitan et Xanana Gusmão s’affichent désormais en frères d’armes. Pourtant, crimes impunis, réfugiés encore dispersés et silences religieux rappellent que la justice reste inachevée.
Après deux mandats salués par une large partie de la population, Jokowi se retrouve au cœur d’une controverse inattendue : son diplôme universitaire est mis en cause. Convoqué par la police en juillet 2025, l’ex-président indonésien doit répondre à des accusations qui ébranlent son image et son héritage politique.
Chaque mois, des cercueils scellés reviennent à Nusa Tenggara Timur (NTT), en Indonésie. Ils contiennent les corps de migrants morts à l’étranger, partis sans protection. Derrière ces tragédies silencieuses se cache un système inégal, où l’exil est la seule issue et la mort, un retour programmé.
Le 23 juillet 2025, le gouvernement indonésien annonce que l’armée produira des médicaments dès octobre. Sous couvert de santé publique, cette initiative marque une expansion inquiétante du pouvoir militaire dans la sphère civile, ravivant les spectres de l’autoritarisme de l’ère Suharto.
Beaucoup reprochent à ceux qui dénoncent constamment les problèmes de ne voir que le négatif, les invitant à « regarder le positif ». Pourtant, ignorer les difficultés ne les fait pas disparaître. Parler des réalités, même difficiles, est essentiel pour avancer vers un changement réel et construire une société plus juste et équilibrée.
Chaque année, un grand nombre d’Indonésiens partent travailler à l’étranger, portés par l’espoir d’une vie meilleure et poussés par la précarité. Déclarés « héros de la devise », ils soutiennent l’économie nationale, mais vivent souvent l’exil dans l’exploitation, le silence et l’oubli. Derrière ce titre glorieux, une réalité tragique persiste.