Je publie ce jour mon livre "sociologie du numérique" chez Armand Colin (collection U) qui fait un tableau assez complet de ce qui se dit en sociologie sur la question. Mais qui met aussi en avant mes propres analyses. Et notamment que nous devrions penser le numérique en tenant compte que nous sommes dans l'ère du "capitalisme financier numérique".
Que font les signataires de la tribune pour une primaire à gauche ? Ils sont tout simplement en train d’uberiser les partis de gauche, et ils ont raison mais il faudrait assumer cette position pour la rendre cohérente.
Oui j'ai récidivé ! Après avoir créé le premier diplome en ligne à l'UTC en 1997 (15 cours sur l'ingénierie de la doc technique, sur la plate-forme Learning Space), qui a duré 10 ans, je viens de lancer une appli mobile (Android et iOS) pour diffuser une version mobile de mon cours « enjeux sociopolitique du numérique » que je donne à Sciences Po depuis 6 ans.
J'entretiens l'art du retard dans mes réactions alors que je travaille sur les phénomènes de vibrations à haute fréquence de nos médias sociaux, Todd, lui, pratique le livre-réflexe immédiat alors qu'il se fonde sur une approche de la très longue durée, cherchez l'erreur!!!
Pascal Canfin l’a bien dit : « 50 milliards de réduction des dépenses publiques, aucun gouvernement de droite ne l’a jamais fait ». Voilà la limite atteinte. La droite n’a jamais fait qu’augmenter les déficits et la dette pour mieux accuser ensuite la gauche de mal gérer ou d’augmenter les impôts pour rétablir les équilibres détruits par la droite. Mais c’est toujours le même refrain : faire faire le sale boulot par les partis qui sont supposés représenter les catégories concernées, ce qui paralyse toute contestation. Mais quid de l’écologie dans cette affaire ? Peut-elle avoir sa place ? Il faudrait pour cela admettre que nous vivons sous dictature financière pour changer les priorités et les politiques d'alliance en conséquence.
C'est un peu triste de se dire qu'on avait raison et que la volonté de conflit violent que j'avais diagnostiquée à droite il y a un an est désormais patente et que l'impuissance de Hollande à désigner un ennemi et à assumer la guerre qui se déclare est devenue évidente. Cela n'a jamais servi à rien d'avoir raison avant sans avoir pu convaincre, c'est exact. Mais au moins cela peut donner des pistes de reconstruction: c'est aux forces de gauche qu'il faut donner des ennemis pour qu'eux sachent qu'une vraie bataille est en cours et pas contre le Front National mais contre la finance. Extraits du billet du 27 Avril 2012 , qui s'appuie en fait aussi sur celui du 5 juin 2011.
Ah que nous autres bretons vibrons à tous ces gwen ha du sur les écrans, à ces routes barrées comme au bon vieux temps des luttes paysannes, à la sous-préfecture de Morlaix attaquée comme en 1961, à ces bonnets rouges de nos ancêtres (enfin un peu lointains, c’est vrai). Quelle fierté de nous voir unis contre l’Etat jacobin, cet état socialiste pour qui nous avons pourtant voté en masse, et qui adopte une taxe… écologiste décidée par un gouvernement… sarkozyste (bon, là ça devient un peu compliqué). Au moins, nous sommes unis contre.
Un récit en six phases de la financiarisation de l'enseignement supérieur et pourquoi ça ne peut que se terminer mal. Avec une phase actuelle qui est celle de la bulle des MOOC (Massive Online Open Courses), avant la prochaine phase qui est encore prospective mais probable. Le récit est délibérément international, le lecteur appportera les nuances qui conviennent selon les particularités institutionnelles de son pays ou de son établissement.