Que devient un parti bonapartiste sans son Bonaparte? pour des raisons différentes, les trois partis bonapartistes de notre pays sont en train de perdre leur figure de proue alors que rien n'apparait pour les remplacer. Malheureusement, plutôt qu'une nouvelle vision politique, on se dirige tout droit vers la recherche d'un nouveau sauveur suprême
Et si Bruno Latour avait parlé comme il le dit des modernes, c'est-à-dire avec la « langue fourchue », en pratiquant une philosophie empirique hors sol alors qu'il inventait des formes narratives supposées ancrées dans les observations ? C'est le doute qui me vient après tant d'années, en mesurant notre différence en ce qui concerne l'expérience vécue de l'intérieur des phénomènes qu'on décrit.
En 2016 Google voulait inventer sa Google City à Toronto. Moins de quatre ans plus tard, l’affaire était réglée, Sidewalk sa filiale d’innovations urbaines, abandonnait Toronto à son sort et disparaissait même deux ans plus tard comme compagnie. Compte-rendu de lecture de Josh O’Kane, Sideways : the city Google couldn’t buy. Penguin, Random House of Canada, 2024.
Puisque la langue de Macron tient plus de celle du management et du startuper que de la politique, voici une version novlangue de la France sous Macron. Finalement, on comprend peut-être mieux ce qui nous arrive. Toutes mes excuses aux vrais startupers !
Il faudra remercier Emmanuel Macron. Dans son obsession pour la disruption, il a provoqué une telle crise de régime que la Vème République ne s’en remettra pas. Seul un tournant fédéraliste permettra de sortir de cette spirale auto-destructrice de la Nation et de la légitimité des institutions à travers des parlements régionaux tirés au sort.
Les éléments de langage qui ont filtré de l’intervention de Macron pendant le premier conseil des ministres après le remaniement sont très révélateurs d’un maintien voire même d’une radicalisation de la disruption que porte Emmanuel Macron. Aucun contenu programmatique mais un concentré de management de commando contre la société.
Et maintenant ? Ne visons plus Macron mais ceux qui tirent les fils de la marionnette qui se prend pour un roi : les entreprises du CAC40 et les investisseurs de la finance. Réduisons les mouvements de masse épuisants et impuissants pour passer à des attaques multiples de collectifs contre la réputation des firmes financiarisées. Paralysons le système financier et non le système productif.
L’obstination et le mépris méthodique avec lesquels E. Macron a conduit toutes ses initiatives (« son projet ») contre vents et marées constituent une version exacerbée de l’autoritarisme spontané du libéralisme. La disruption censée libérer la créativité s’y transforme en injonction sadique à s’adapter.
Le mimétisme de l’opération de Brasilia par rapport à l’assaut du Capitole n’a échappé à personne. Les sources de telles attaques contre les institutions démocratiques sont même identiques : la corruption, le fondamentalisme évangéliste, et la puissance des réseaux sociaux. Trois menaces fondamentales pour les démocraties que l’on retrouve aussi à l’œuvre dans les dictatures.
Une vidéo promotionnelle devrait donner envie du produit ou service en question (voire même le faire comprendre). Meta réussit à ne rien expliquer et à faire fuir à la fois. Quelques recettes pour rater ce genre de video qui a le mérite d'annoncer le monde en sucre que nous prépare Zuckerberg.