Les réformes néolibérales des systèmes de santé ont pour corollaire inévitable une exclusion extensive du soin pour tous ceux qui ne rentreraient pas dans certaines catégories prédéfinies - les ayants droits légitimes. Dès lors, pour ne pas apparaitre trop brutalement indécent, il faut encore plus invisibiliser toutes ces personnes mises au banc. Pas vu, pas soigné
Suite à la « dépublication » abrupte par Mediapart de deux billets de blog analysant les discours et prises de positions de certains dignitaires de l’ARS Nouvelle Aquitaine, il me paraissait indispensable de laisser une trace de cette censure et de revendiquer une explication et un échange contradictoire. A bon entendeur…
Les équipe soignantes se déconfinent et se retrouvent. Le tissu institutionnel se réanime, lentement. Plus que jamais, il convient de porter ce qui nous rassemble et donne sens à nos engagements collectifs. Plus que jamais, il faut soutenir la dimension collective de nos interventions et défendre le Soin. Chères équipes, je vous aime!
Les revendications de désinstitutionnalisation constituent un leitmotiv incantatoire des managers de l’ARS. Ainsi, le « virage inclusif » ne pourrait se déployer qu’en démantelant le tissu institutionnel préexistant...Au-delà des effets des discours, il convient de comprendre les présupposés fallacieux, les contrevérités et les conséquences réelles d’une telle politique.
La protestation à l’égard des dérives des ARS ne concerne plus seulement les soignants : de plus en plus d’élus en viennent à remettre en cause cette gouvernance technocratique des politiques de santé. Dès lors, il convient sans doute d’envisager les modalités d’une refonte profonde de l’organisation sanitaire territoriale et de redonner une véritable autonomie aux acteurs du Soin.
Les réformes imposées par les ARS, notamment dans le champ médico-social, véhiculent des représentations normatives très idéologiques. Dès lors, il convient d’appréhender ces dérives managériales, technocratiques, scientistes et démagogiques, ainsi que leurs conséquences concrètes, afin de mieux définir nos postures de résistance.
Les mouvements de résistance à l’égard des Agences Régionales de Santé se font de plus en plus entendre, à mesure que ces instances bureaucratiques montrent leurs défaillances. Ainsi, il parait important de pouvoir revenir sur l’origine de ces dispositifs, pour en dénoncer les dérives et les écueils actuels…
A travers quelques illustrations, je voudrais donner un aperçu du travail et de l'engagement clinique d'un pédopsychiatre de CMPP. Malgré le contexte difficile dans lequel nous exerçons, les attaques et les désaveux auxquels nous sommes régulièrement exposés, il s'agit, pour une fois, de mettre l'accent sur nos espérances, nos partages et nos petits bonheurs. Gracias a la vida!
Voici maintenant le temps des larmes. Les réformes en cours concernant le financement des institutions soignantes véhiculent toujours la même idéologie et les mêmes contraintes : restrictions budgétaires, uniformisation, démantèlement des pratiques, rentabilité... En arrière-plan, la possibilité même du soin institutionnel s'en trouve menacée. Comprenons pour résister!
Dans le champ du médico-social, la gouvernance managériale s'impose de plus en plus, sans égard pour la réalité des pratiques de terrain. Désormais, ce sont des slogans, des mots d'ordre publicitaires qui s'imposent, sans aucune concertation avec les acteurs. Sur la forme, la prégnance de cette mutation idéologique peut faire sourire. Quant aux conséquences sur le fond...