CHASSE-PATATE: partir en contre derrière une échappée, mais ne jamais arriver à la rejoindre (jargon cycliste)…
Ici, on est pas là pour crier au "tous dopés!" (ce qui n'empêche pas1
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d'en parler). Cette édition est ouverte à ceux qui ont des "petits vélos dans la tête". Pour parler du Tour de France sans forcément crier partout que c'est celui du renouveau, mais en y croyant un peu quand même. Avis aux amateurs de petite reine, de stratégies de courses loufoques "à la Deutsche Telekom", de "gregario" et de "giclette", de "points d'appui" et de gruppetto…
Cela a commencé avec Beltran, cycliste vieillissant, trainant un passage dans certaine équipe douteuse, puis Duenas, coureur moyen (sans manque de respect) espagnol qui frôlait le très haut niveau, péché d'orgueil pouvait-on penser, volonté de prolonger le rêve de la course ou du classement, la tentation de s'accorder un petit plus pour y arriver. Les derniers soubresauts du dopage pensions nous. Enfin avec sûrement un peu moins de naïveté mais bon «c'est sur la bonne voie hein?!», qu'on disait.
Aujourd'hui étape de transition, vallonée et sinueuse, propre aux baroudes, à l'affirmation des volontés et du courage de ces téméraires, qui loin des sommets du classement général, brillent de milles feux lors de la trêve des chefs.
Cadel Evans s'irrite vite quand un micro vient perturber le couple idéal qu'il forme avec le lion du Crédit Lyonnais, à l'issue d'une belle étape pyrénéenne que Gourmandin narre fort bien ici. «Don't touch me»…