Un espace apolitique dédié à ma passion pour le roman noir américain. J’y publie nouvelles, textes et fragments, entre fiction et exploration littéraire. Bon voyage à tous !
Ce matin, Massalia dort encore sur le ventre.
Maquillée de néons, crêpée d’immeubles, la ville ouvre les yeux sur son passé, sur son jardin des vestiges, sa terre obsidienne, son archéologie en pierres apparentes. Beauté grecque et celtique au sexe fouillé par les enfants de Gyptis et de Protis, elle geint à l’heure de son réveil...
Patrick était assis à la table en bois de la petite cuisine de l'appartement de Josh, fixant le téléphone portable devant lui. Encore une fois, il avait composé le numéro de son ami, mais la sonnerie incessante ne lui offrait aucune réponse. Il soupira profondément, se demandant ce qui pouvait retenir Josh à New York si longtemps...
« Le chaos est un de mes amis »
Bob Dylan
« Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence »
Traqués est un projet de 8 nouvelles publiées chaque jeudi jusqu'au 30 mai. Voici la première : Traque en Toscane. Bonne lecture !
Depuis mon immersion dans ce vaste univers qu'est la littérature noire, j'ai exploré des récits où les personnages se trouvent invariablement pris au piège, traqués par des forces obscures qui les guettent dans l'ombre.
Dashiell Hammett est considéré comme le fondateur du roman noir américain. Il embrassa une carrière de détective chez Pinkerton. Puis il se lança dans l'écriture avec des nouvelles dans le magazine Black Mask en 1924. Hammett publia soixante-cinq nouvelles et cinq romans dont La Moisson rouge, La Clé de verre mais aussi Le Faucon maltais, qui sera adapté trois fois au cinéma.
Black Mask était un pulp magazine lancé en 1920 par le journaliste H. L. Mencken et par le critique littéraire George Jean Nathan. De très nombreux auteurs ont commencé leur carrière en publiant dans ses pages, comme Dashiell Hammett, le créateur de Sam Spade ou Raymond Chandler. On peut raisonnablement penser que ce pulp magazine est à l’origine du polar Made in America.