Si l’on se donne la peine de reprendre posément les textes dont il est question ainsi que les règles applicables en droit interne l’on constatera que l’on évite, peut-être, une future catastrophe industrielle pour les victimes.
Le 16 septembre 2020 la cour d’appel de Bordeaux confirmait la culpabilité, du chef de vol en réunion, de décrocheurs du portrait du président de la République. Ce mercredi 22 septembre 2021 la Cour de cassation a cassé cette décision en s’appuyant sur une motivation assez audacieuse. Plus que jamais la Vieille Dame du Quai de l’Horloge joue un rôle de gardienne des libertés.
A l’issue d’une semaine au cours laquelle les nominations de Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti, respectivement à la tête des ministères de l’intérieur et de la justice, ont déclenché un tollé dans la presse et dans la rue, nous avons été nombreux, comme avocates et avocats, à en avoir été choqués.
Par deux arrêts du 26 mai 2020 la Cour de cassation vient d’infliger un sérieux revers au pouvoir exécutif qui avait cru bon, sous couvert de l’état d’urgence sanitaire, de prévoir, par ordonnance, la prolongation automatique des titres de détention provisoire. La leçon de droit est d’autant plus notable que le Conseil d’État avait cru devoir valider le mécanisme mis en place.