Le blog de Frédéric PIC

Dans le débat qui s'engage sur la fin de vie et l'aide active à mourir, nous barbotons me semble-t-il en pleine hypocrisie. En prétendant que notre préoccupation première est le respect de la vie, alors que nous sommes de tous les animaux le plus meurtrier. Et en prétendant agir au nom de l'éthique sans vraiment se donner la peine d'en définir les contours.

Tout récent président du groupe Renaissance à l'assemblée, Sylvain MAILLARD était l'invité du grand entretien sur France Inter le 16 septembre dernier. Il y a livré deux commentaires étonnants sur la démocratie d'une part, les impôts d'autre part. Qu'on en juge, un pur instant de bonheur.

Quand tout va mal, qui est responsable et qui doit donc servir de fusible d'ajustement ? La question mérite d'être posée.

Deux milliards d'euros ? mais où B.LEMAIRE va-til pouvoir dénicher (*) une telle somme ? Et comment la classe moyenne va-t-elle pouvoir gérer et surtout dépenser une telle manne ? Tout va peut-être pouvoir s'arranger..

F.BRAUN l'a dit : Les non vaccinés ne seront pas accueillis avec des fleurs. Mais n'ayant pas ajouté qu'il le déplorait, il a accrédité de façon partisane qu'ils avaient eu tort. L'inévitable et indispensable débat-bilan à venir sur la crise covid a toutes chances, à rebours de ses affirmations péremptoires, de le contraindre à une douloureuse remise en question.

En atteignant des sommets dépassant de loin les cols les plus terribles proposés aux compétiteurs, le comble du ridicule de la séquence covid vient d'être atteint au Giro, avec l'abandon du leader, champion du monde et vainqueur de deux étapes, pour cause de positivité au covid : que craint-on, qu'il contamine ses petits camarades et que ceux-ci deviennent du coup aussi performants que lui ?

Ce désir d'étouffer toute contestation audible ou visible est pathétique, en ce qu'elle révèle de la fragilité psychologique d'un président dont le narcissisme exacerbé ne peut tolérer la moindre égratignure. Et d'un autoritarisme dérisoire, puisqu'interdire le bruit ne saurait en effacer les causes. Quant au Conseil Constitutionnel, vu les costards qui lui sont taillés, il peut aller se rhabiller

une armada de policiers en tenue est venue ce midi manifester à Pau pour dire à Gabriel ATTAL et François BAYROU tout le mal qu'ils pensaient de leur politique. Une joyeuse bande d'hurluberlus munis de dispositifs portatifs sonores étaient venu leur apporter leur soutien

Pas de gagnant ni de perdant, la belle blague. E.MACRON a donc gagné par KO le bras de fer qu'il avait entamé directement avec le peuple de France. E.BORNE peut bien essayer d'en atténuer les effets, elle sera comptable de sa complicité dans ce qui est bel et bien un coup de force institutionnel.

Contrairement à ce que pense Laurent BERGER , le bras de fer imposé par E.MACRON au peuple de France fera obligatoirement un vainqueur et un vaincu. Ou lui, ou nous. Et il ne faut pas compter sur le Conseil Constitutionnel, lui qui a si souvent permis le viol de l'article 20 de la Constitution par le Président pour siffler la fin du match.