On parle souvent des écologies décoloniales. On voit moins les écologies coloniales interroger leur propre colonialité. C’est ce qu’on va faire ici, en étudiant la colonialité dans le zéro déchet et les écologies de la sobriété.
Pourquoi les écologies de la sobriété échouent-elles à rallier les classes populaires ? Pourquoi séduisent-elles des personnes privilégiées ? Au-delà des considérations sociologiques, on peut interroger la nature même de leur proposition.
La mode du zéro déchet passée, que reste-t-il du mouvement ? Alors qu’il semble avoir disparu des préoccupations médiatiques, ses idées se sont ancrées à bas bruit dans la société française. Au point qu’elles deviennent peut-être une des idéologies dominantes.
Alors qu’il s’oppose au capitalisme et à l’extraction sans fin des ressources naturelles, le zero waste pense de la même façon qu’eux. Le risque : des dérives et une récupération du mouvement. Enquête sur les liens entre zéro gaspillage, ressources et extractivisme.
Souvent ridiculisés, les petits gestes militants peuvent avoir un impact réel pour changer la norme sociale. De quoi relativiser leur caractère de "petits" gestes individuels ; et l'occasion d'interroger le type d'impact qu'on cherche à avoir.