En ne prenant pas clairement position directement sur le jugement de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon fait une faute politique et une erreur d'analyse.
L'idée que nous ne vivons que grâce à des esclaves énergétiques véhicule une condamnation morale sur notre mode de vie qui dédouane le capitalisme de sa responsabilité dans la crise environnementale d'aujourd'hui
Loin de faire une faute, morale ou pas, Bayrou fait reculer le risque de censure en donnant des gages au RN qui ne peut qu'applaudir en renforçant son emprise sur le gouvernement
En ne censurant pas le gouvernement, le parti socialiste donne l'espoir à Bayrou d'avoir réussi à briser le NFP et continue à s'illusionner sur la possibilité de réguler le capitalisme.
L'idée que le capitalisme pourrait être "domestiqué" est largement répandue et contribue à maintenir la croyance à l'impossibilité d'organiser la société autrement. Cette idée n'est pas seulement propagée par des partisans du statu quo mais également par des intellectuels voulant réellement changer la société.
La stabilité instable, c'est ce que nous offre la macronie comme spectacle de fin d'année. Il n’y a donc aucune surprise à attendre ; la politique qui sera menée ne peut être que la poursuite de celle que les Français ont déjà refusée dans les urnes, et même son aggravation.
Après la demande de compromis vide de contenu, les médias aux ordres réclament à tue-tête de la stabilité. Mais seulement à la gauche, clairement responsable de la crise politique actuelle.
Macron est un grand incompris, du moins c'est ce qu'il affirme sans rire en fustigeant tous ceux (et ils sont nombreux) qui ne lui sont pas favorables.