Alors que la lutte effrénée contre les dérèglements de notre climat s’intensifie, certaines solutions mises en avant par nos gouvernements ne nous mettent pas sur la bonne voie. Heureusement, en Asie, de nombreuses personnes pratiquant l’agriculture défendent une solution qui fonctionne et est adaptée à leurs conditions socio-économiques et à leurs traditions agricoles : l’agroécologie.
Les ambitions des Big Tech dans les domaines de l'alimentation et de l'agriculture sont mondiales et s'étendent à tous les aspects du système alimentaire, notamment à ce que l'on appelle l'agriculture numérique. Certains y voient un moyen de faire bénéficier l'agriculture de technologies plus avancées, mais ces dernières ne se développent pas en vase clos.
GRAIN
Alors que 450 banques de développement se réunissent pour «Finance en commun», une conférence organisée par le gouvernement français, 80 organisations de la société civile condamnent leur financement de l'agrobusiness et l'accaparement des terres, et appellent à des investissements publics dans l'agroécologie et les systèmes alimentaires locaux pour inverser la crise climatique
Des banques de développement se préparent à retirer leurs investissements, entachés de scandales, dans Feronia Inc, une société canadienne qui exploite des plantations de palmiers à huile en République démocratique du Congo. Mais ils ne doivent pas être autorisés à se retirer tant que les communautés n'ont pas obtenu justice et restitution de leurs terres.
Sous couvert de pandémie, les élites de l'agrobusiness se remplissent les poches, en intensifiant l'accaparement des terres et en démantelant les réglementations environnementales et du travail. Dans les pays du Sud, on voit une nouvelle vague d'ajustement structurel, qui sapera la souveraineté alimentaire via la saisie de plus de terres pour les plantations et l'export des produits agricoles.
Comment faire en sorte que tout le monde ait accès à l’alimentation tout en préservant la sécurité et la santé des gens, de la ferme jusqu’au consommateur ? Le #Covid19 montre que ce n’est pas la priorité qui a orienté les systèmes alimentaires au cours des dernières décennies. Mais atteindre cet objectif n’est pas aussi compliqué qu’il y paraît.
Tout comme le groupe WH/Smithfield, l’une des usines de transformation de viande de Cargill est maintenant devenue l’un des principaux foyers nationaux d’infection par le Covid-19. Au 25 avril, on comptait 558 cas de Covid-19 confirmés parmi les salariés de son usine de transformation de viande bovine à High River, en Alberta, ce qui en faisait l’un des pires clusters de Covid-19 au Canada.
Le Groupe WH, plus grande entreprise porcine au monde et propriétaire de Smithfield Foods, est au centre de deux pandémies mondiales en cours. Son usine de transformation de viande aux États-Unis, où les travailleurs protestent contre la dangerosité des conditions de travail, est devenue l’un des plus grands clusters de Covid-19 du pays.
Un nombre croissant de preuves désigne une autre histoire à l'origine du Covid-19. Nous savons à présent qu'aucun des animaux testés sur le marché aux fruits de mer de Wuhan n'ont été testé positifs, et qu'environ un tiers du premier échantillon de cas humains déclarés à Wuhan, au début du mois de décembre 2019, n'avaient aucun lien avec le marché, y compris le premiers cas déclaré
Alors que le monde a les yeux fixés sur le Covid-19, les géants de la viande profitent d’une pandémie persistante de peste porcine africaine pour anéantir les petits paysans. Comme le montre un nouveau rapport de GRAIN, un quart des porcs qui seraient morts suite aux épidémies de PPA en Europe de l’Est entre le début de 2016 et mai 2019, se trouvaient dans des fermes appartenant au Danemark.