Le blog de harquel.c

« L’explosion des inégalités est en voie de constituer, avec le réchauffement de la planète, l’une des menaces majeures du XXIe siècle », nous dit-on.

Macron et son gouvernement sont face à un problème qu’ils ne sont pas en mesure de résoudre. Le mouvement des gilets jaunes traduit de façon aigüe un rejet massif des politiques libérales progressivement mises en œuvre ces quarante dernières années.

Le RIC (référendum d’initiative citoyenne) semble devenir la revendication prioritaire des gilets jaunes. Ils pensent ainsi reprendre la main sur des institutions qui font des classes populaires les exclues de la République. Le constat est juste : les classes populaires ne comptent pour rien dans cette république. La démocratie représentative en vigueur les exclut des lieux de pouvoir.

Par un tour de passe-passe, il prétendait augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent sans mettre à contribution le patronat. Il utilise pour cela la panoplie traditionnelle de la droite et de son extrême : baisse des cotisations sociales et diminution de l’impôt, là, il s’agit de la suppression de la taxe d’habitation, l’État s’engageant à compenser ces exonérations.

Ce samedi 1er décembre un degré a été franchi par le mouvement qui secoue notre pays depuis le 17 novembre. Le mouvement des gilets jaunes prend la forme d’une véritable insurrection sociale.

La manifestation parisienne des gilets jaunes a tourné à la confusion. On nous a servi le même scénario, revu les mêmes images, entendu les mêmes commentaires, chaque fois utilisés pour pourrir les mouvements revendicatifs. A cela s’est ajoutée la désorganisation inhérente aux gilets jaunes.

Explosive ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier la situation de notre pays. Un pouvoir politique isolé face à un ras le bol généralisé dont le mouvement des gilets jaunes n’est qu’une facette.

Le mouvement des gilets jaunes est l’un des soubresauts du dysfonctionnement d’une société, sous l’emprise tentaculaire d’un capitalisme boulimique, qui ne marche plus que pour servir les intérêts d’une minorité de privilégiés qui détient tous les pouvoirs et s’accapare l’essentiel des richesses produites.

Tout le monde a vu, avec consternation, cette vidéo tournée dans une classe où un jeune élève braque une arme, factice dit-on, sur une professeur, assise à son bureau. Ces images ont provoqué un effet de choc sur la population, effarée de découvrir à quel degré de violence était arrivé l’école dans certains quartiers de notre pays.

Déquillons Macron! Le mot d’ordre peut ne pas paraître juste, tout au moins insuffisant. Mais quand quelque chose est mauvais, nocif, mieux vaut s’en séparer au plus tôt. Certes Macron n’est pas le mal mais il est l’ordonnateur présent d’un système capitaliste devenu maffieux, irresponsable et parasitaire.