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Édition Contes de la folie ordinaire
LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (30) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (15/20) l’inhumain fait partie de l’humain La rencontre entre Svidrigaïlov et Dounia, sœur de Raskolnikov, nous plonge dans l’énigme de l’amour chez le pervers, énigme que nous avons déjà rencontrée avec l’homme du sous-sol. Dostoïevski demande discrètement notre vigilance en introduisant cette rencontre par une réflexion qui semble à première vue bizarre. Juste après que Raskolnikov pense que Svidrigaïlov est un débauché et un misérable, Dostoïevski écrit : Pourtant cette opinion qu’il proclamait ainsi était un peu prématurée et peut-être mal fondée. Quelque chose dans la manière d’être de Svidrigaïlov lui donnait une certaine originalité et l’entourait de mystère. (page 302)(Remarquons, au passage, le respect et l’amour que Dostoïevski a pour ses personnages, tous ses personnages. Remarquons aussi son amoralisme. Ceci sont deux traits de la force de son écriture.) -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (29) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (14/20) le désir et la flatterie Freud qui a su si bien formuler les impasses majeures de la sexualité masculine, regroupées sous le refus chez l’homme d’accepter le féminin qui l’habite, a été moins heureux dans ses formulations concernant les impasses de la sexualité féminine. Même s’il a donné le fil rouge de cette réflexion en relevant les difficultés chez la femme (en fait Freud parlera d’impossibilité) de se départir de l’envie du pénis. Et le MLF arriva. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (28) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (13/20) la sexualité devenue folie Raskolnikov et Svidrigaïlov se rencontrent dans donc un endroit sordide. Svidrigaïlov semblait être dans un état d’excitation visible, quoique légère, car il n’avait bu qu’un demi-verre de vin. En fait, cette excitation est due à la perspective de retrouver Dounia, la sœur de Raskolnikov. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (27) : Un feuilleton «dangereux»
Svidrigaïlov aborde la question de la perversion comme défense contre la psychose d’une façon frontale : - Que dit-on ordinairement ? murmura Svidrigaïlov en manière de soliloque – il inclina la tête avec un regard de côté. On dit : tu es malade et par conséquent tout ce qui t’apparaît est dû au délire. Ce n’est pas raisonnable avec une logique rigoureuse. J’admets que les apparitions ne se montrent qu’aux malades, mais cela ne prouve qu’une chose, c’est qu’il faut être malade pour les voir et non qu’elles n’existent pas en soi. – Raskolnikov s’emporte en entendant cette affirmation sur une question qui, on peut le parier, le travaille : Certainement qu’elles n’existent pas, s’exclame-t-il. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (26) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (11/20) le meurtre sans culpabilité À la fin de l’épisode sur Porphyre je notais : « En sortant de sa troisième rencontre avec le juge d’instruction Raskolnikov était pressé de voir Svidrigaïlov. La finesse clinique de Dostoïevski est abasourdissante. En effet, il nous le démontre, soit Raskolnikov accepte la proposition de Porphyre, soit il choisît l’hypothèse Svidrigaïlov. Parce que si Raskolnikov est le refoulé de Porphyre, Svidrigaïlov est celui de Raskolnikov. » -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (25) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (10/20) Le secret de Porphyre Chez Porphyre, les manières efféminées sont des vestiges de la guerre intime qu’il a mené avec lui-même et dont il est sorti vaincu. Ne pas avoir eu le courage d’assumer son homosexualité, au-delà de tous les dangers, fera de lui un vieux prématuré. Il le dit à Raskolnikov « Je suis, voyez-vous, un vieux célibataire. (…) Croyez-en un vieillard, Rodion Romanovitch (en prononçant ces mots, Porphyre Petrovitch, qui comptait à peine trente-cinq ans, semblait avoir vieilli en effet : sa voix avait même changé et il paraissait soudain voûté) (…) Qui suis-je ? Un homme fini et rien de plus. Vous, vous c’est autre chose ». -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (24) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (9/20) Porphyre s’occupe de Raskolnikov Raskolnikov est surpris d’avoir à attendre longtemps dans l’antichambre de Porphyre lors de leur deuxième interview. Il est plutôt en bonne disposition, mais l’idée que l’homme qui l’a traité d’assassin l’autre jour ne soit qu’une hallucination le secoue de tremblements. L’intensité de sa haine pensant à Porphyre est si forte que les tremblements cessent. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (23) : Un feuilleton «dangereux»
LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (23) : Un feuilleton «dangereux» Clinique de Dostoïevski Crime et châtiment (8/20) la confusion et les théories de Raskolnikov La confusion chez Raskolnikov réside dans son impossibilité de distinguer l’amour et la haine. À propos de cette confusion je vous rappelle l’échange qu’ont Rasoumikhine et Dounia sur lui : -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (22) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (7/20) Porphyre, le juge d’instruction Porphyre Simionovith, juge d’instruction, apparaît la première fois dans le roman lors des échanges entre Rasoumikhine et Zossimov, le jeune médecin, au chevet de Raskolnikov. Il est un parent éloigné de Rasoumikhine. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (21) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (6/20) la fabrication d’un Rasoumikhine par un collectif de soins Je vais donc vous raconter une histoire de fabrication du petit autre par un collectif de soins et de ses effets. Pour cela je redonne ici un texte mis en ligne l’année dernière.
