Revenir sur la réforme des retraites de 2023, stabiliser le niveau relatif est possible en acceptant une hausse limitée des cotisations. Aller au delà ne serait pas justifié.
Ce texte reprend le texte d'une intervention faite à Marseille au festival des Sciences sociales à une table ronde dont le thème était : "Qui a peur des sciences sociales ?". Il montre le débat entre la pensée dominante et les économistes hétérodoxes, qui estiment que l’économie est foncièrement une science sociale, qu’il existe des façons différentes d’organiser l’économie et la société.
Le programme des LR était un programme de droite classique, oublieux des contraintes écologiques, favorables au patronat et aux riches ; il se heurte de plus aux contraintes budgétaires qu’il se refuse à mettre en cause ; il a été refusé par les électeurs. Un gouvernement Barnier avec une forte présence de LR serait un scandale démocratique, mais aussi un regrettable retour en arrière.
La NFP présente un programme de redistribution (augmenter le SMIC, prendre aux riches par la fiscalité pour donner aux pauvres par des prestations) plus qu'un programme de rupture économique et écologique.
Le programme du RN est un ensemble hétéroclite de mesures sociales, de mesures favorables aux plus riches, de mesures d’aides aux entreprises. Avec deux points saillants : des mesures anti-immigrés, contraires à la Constitution ; le refus des mesures écologiques, ce qui écarterait la France de ses engagements européens.
Une lettre aux adhérents des Economistes Atterrés signée par Philippe Légé, Catherine Mathieu, Christophe Ramaux, Jacques Rigaudiat et Henri Sterdyniak
En ce début 2024, certains ouvrages reprennent des idées simplistes : la Banque centrale pourrait financer les dépenses publiques par une monnaie gratuite libre de dette ; elle pourrait réduire la dette publique en annulant les titres publics qu'elle détient ; nous montrons ici que ces propositions sont illusoires.
Selon Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak, la réforme des règles budgétaires de février 2024 "changerait tout pour que rien ne change". Le risque est grand que dès 2024, les règles réformées imposent des politiques budgétaires restrictives, au détriment de l’activité et d’objectifs plus importants (transition écologique, réindustrialisation, développement du modèle social européen).
Les manifestations du 12 novembre ont laissé à beaucoup un goût amer. Ont pesé sur elles de nombreux ambiguïtés que je voudrais rappeler ici, non que je pense exprimer un point de vue original, mais simplement pour bien fixer par écrit les causes de notre malaise.
Le CEPII reprend dans son « Économie Mondiale, 2024 » la thèse erronée et maintes fois déconstruite selon la quelle la Banque centrale pourrait subventionner la transition écologique. Nous montrons que ces subventions n'auraient pas d'impact différent de celui du financement par la dette publique.