Il ne faut pas que les citoyens s'imaginent qu'il n'y a d'autre choix que l'austérité (économiquement et socialement désastreuse) et une pseudo-annulation de la dette publique (fictive et irréalisable).
Le taux de pauvreté des jeunes adultes est élevé. Ils sont particulièrement victimes de la crise sanitaire. Repenser les aides aux 18-24 ans est nécessaire. Plutôt que le RSA jeune, nous plaidons pour une allocation d'insertion et la hausse des bourses étudiantes.
La Fake theory prospère : l’État pourrait être financé sans limite à taux zéro par la Banque centrale, quel que soit le niveau des taux d’intérêt ; il pourrait y avoir du crédit sans dette ; la Banque centrale pourrait réduire la dette publique en annulant les titres publics qu’elle détient. Il serait dangereux qu'une telle théorie soit reprise par le mouvement progressiste.
Annuler la dette publique suppose de spolier ses détenteurs ; la faire endosser par la Banque centrale est fictif et sans effet. Il n’y a pas de monnaie libre sans endettement. L’important programme d’investissement indispensable pour la transition écologique doit être financé par des impôts et du crédit ; il générera une dette.
Le charme du livre « La monnaie écologique » est qu’à partir (et sous le couvert) d’une position fondamentalement juste (la nécessité d’une forte hausse des investissements écologiques), il développe une thèse fondamentalement fausse : il serait possible de financer ces investissements par une monnaie magique, la création monétaire de la banque centrale.
Certains économistes ou publicistes ont réussi à convaincre des hommes politiques que la BCE pourrait annuler les dettes publiques qu'elle détient, ce qui ouvrirait 2000 milliards de marges de manoeuvre. C'est malheureusement faux.
En 2020, les déficits publics qui ont résulté de la crise sanitaire ont été financés sans difficulté à des taux d’intérêt très faibles. Le gonflement des dettes publiques posera-t-il problème pour l’avenir ? Plusieurs propositions ont été faites pour annuler ou monétiser les dettes publiques. Sont-elles réalistes ?
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