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Ce sont toujours les plus pauvres qui paient le prix fort d’une pandémie. C’est un truisme que de le dire, bien que nombreux titres de journaux semblent le découvrir. Pour l’Afrique australe, le risque de la contamination par le virus risque d’être surpassé par la faim. Du Zimbabwe au Swaziland, comme en Afrique du Sud, il faudra aussi compter les morts de faim.
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Les morts sans nom, les morts sous la torture parce qu’ils n’avaient pas la bonne identité, la bonne peau, le bon nom, la bonne religion, les morts pour rien parce qu’ils gênaient là où ils pensaient pouvoir vivre, ces morts là ne meurent pas. Ils cognent, tôt ou tard aux portes des vivants, pour rappeler qu’ils leur doivent justice et reconnaissance.
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L’annonce de l’arrestation et comparution devant un tribunal de huit personnes le 17 juin impliquées dans la banqueroute de la banque VBS et celle d’un redoutable chef de gang au Cap seraient-elles le début d’un grand nettoyage dans les milieux politiques où la frontière avec le crime organisé est particulièrement poreuse ? En tout cas, un succès pour le parquet sud-africain.
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L’Afrique du Sud a connu un régime raciste légal de 1948 à 1996. Il a pris fin quand Nelson Mandela a signé, à Sharpeville, lieu d’un autre massacre, la nouvelle Constitution qui fait de ce pays une démocratie unie, non raciale et non sexiste. Un rappel des luttes pour la liberté, la justice et la dignité du peuple noir sud-africain pourrait éclairer le débat qui fait rage aujourd’hui.
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Le timide et modeste pangolin est devenue une star des médias depuis qu’il est montré du doigt pour être à l’origine de la pandémie mondiale due à ce pervers virus appelé corona. Cette funeste réputation lui vaut de figurer avec le panda, le pépère nounours chinois, parmi les espèces super protégées
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On peut désapprouver les mesures prises pour lutter contre la pandémie par le gouvernement sud-africain, d’ailleurs certaines viennent d’être déclarées contraire à la Constitution. Mais être la cible d’attaque sexiste et raciste, c’est à ce niveau que les critiques fusent contre Nkosazana Dlamini-Zuma. Femme, noire, vieille, femme de.., aucune insulte ne lui est épargnée.
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La Covid-19 responsable d’une pandémie sans précédent qui va engendrer crise économique et crise sociale a provoqué une forte demande pour le métal précieux. Compagnies minières et spéculateurs se frottent les mains : le cours de l’or pourrait atteindre 2000 dollars l’once. Pour les mineurs sud-africains, il s’agit de travailler dans un environnement sûr et de survivre à la contamination.
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Il paraît que les femmes au pouvoir ont mieux géré la pandémie que les hommes et la palme est attribuée à l’unanimité à Jacinda Ardern, première Ministre de Nouvelle-Zélande. Le fléau continue ses ravages dans le monde entier, comme en Afrique du Sud dont le gouvernement comprend autant d’hommes que de femmes. Faudrait-il alors genrer la gestion de la pandémie et surtout l’après Covid-19 ?
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Comme partout dans le monde, le Covid-19 invite à l’action pour enrayer la pandémie et à la réflexion pour gérer l’après et c’est cette gestion de « l’après » qui suscite le plus de réflexion. Retour à la normale ou changement radical ? L’enjeu pour l’Afrique du Sud est immense.
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La nouvelle est tombée ce matin. Nous n’avons pas été surpris.es, mais tristes, accablé.es par l’annonce de sa mort. Nous le savions âgé et malade, mais un homme qui dit à qui veut l’entendre « la vie ! C’est beau la vie ! » ne peut simplement pas mourir.