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J’ai regardé (et écouté !) hier soir sur France 2 l’émission consacrée à Aznavour. Outre le plaisir, style « petite madeleine », de réentendre des chansons avec lesquelles on a vécu des moments de sa vie, j’avais l’intuition que, malgré le formatage télévisuel, cette émission pouvait s’avérer fort instructive. Je n’ai pas été déçu !
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C’est un arrêt un peu ambigü que vient de rendre le Conseil d’Etat. Les uns y voient une « ouverture », certains même affirment que le Conseil a donné raison aux mères qui veulent ne pas être empêchées d’accompagner leurs enfants dans les sorties scolaires, parce qu’elles portent un foulard ; d’autres (et le MEN semble aller dans ce sens) veulent y voir une confirmation de la circulaire Chatel. Tentons de dégager la signification de cet imbroglio.
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Voulant prendre le temps d’étudier les cinq rapports qui ont provoqué la polémique de bas étage que l’on sait (où des propos péremptoires ont été tenus par des « personnalités » qui n’ont lu aucun des dits rapports), j’ai différé ma Note. Je suis fort content d’avoir laissé passer ma colère. Hier soir, j’ai assisté à la projection, au Cinéma des cinéastes, de Patria Obscura, film réalisé par Stéphane Ragot.
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Si de pseudo intellectuels médiatiques prospèrent, il existe, heureusement, d’authentiques intellectuels citoyens capables d’offrir à un large public, en de courtes synthèses, les résultats d’années de recherches. C’est le cas de deux sociologues qui viennent chacun de publier un livre d’une centaine de pages analysant, de façon très éclairante, le devenir politique actuel de la France.
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Allez, un peu d’évasion : quittons la politique pour écouter une belle histoire (mais peut-être la chute va nous ramener vers un aspect terre à terre) : il était une fois l’histoire d’un homme irréprochable (appelons le Robert). Bon époux, bon père, employé modèle, et catholique pratiquant.
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De jeudi à dimanche, 30 000 protestants se sont rassemblés à Paris et ont proposé aux Parisiens plus d’une centaine de forums, concerts, jeux, expositions, etc. Une soirée festive et un culte ont eu lieu au Palais omnisports de Bercy. Une rumeur bruissait en certains endroits : « les religieux ont été expulsés du Comité Consultatif national d’éthique ». Et l’événement lui-même, et la rumeur, sont intéressants à décrypter, à considérer comme des éléments du fonctionnement, dans les faits, de la laïcité en France.
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Le grand sociologue américain Robert Bellah vient de mourir. On lui devait, notamment, d’avoir mis en perspective sociologique la notion de « religion civile » dont l’origine remonte à Rousseau. Bellah expliquait qu’il existe deux sortes de religions civiles républicaines, celle qui se sert politiquement de la référence à un Dieu non confessionnel (c’est la religion civile américaine), celle où la République sacralise ses propres valeurs et instrumentalise le politique en le rendant quasi religieux.
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J’avais relevé, en leur temps, les très nombreuses erreurs factuelles et contre-vérités énoncées par le Haut Conseil à l’Intégration quand il abordait la question de la laïcité (1). En amont des prises de positions elles-mêmes, son travail n’était pas pertinent. Le premier rapport d’étape (de 192 pages) publié, mardi 25 juin, par l’Observatoire de la laïcité, dont Mediapart vient de rendre compte, tranche par le sérieux de ses réflexions.