Nous ne dormirons pas cette année,
Tant que nous n'aurons pas réglé ce merdier.
Nous ne fermerons pas l'œil,
Tant que nous n'aurons pas tiré tout cela au clair.1…
Chirikure Chirikure
En ce dimanche du deuxième tour du duel contre Robert Macaire un ciel gris, bas, transpire une bruine froide qui disperse la foule des fidèles au sortir de la messe.
Avec une ouverture irrégulière commençant de manière échevelée et ne ressemblant à rien de bien précis, ce troisième round se présente telle une ronde de la passion mortelle : vaincre ou mourir.
La stratégie la meilleure s’exprime en l’art de savoir ce qu’il faut faire quand il n’y a rien à faire ; autrement dit, savoir évaluer globalement les positions puis établir un plan à long terme.
L’officiant en herbe des pompes funèbres accouvé sur la rive ses orteils trempant dans l’eau garde l’air grave, voire triste mais digne comme il sied à tout grand homme frappé par un petit malheur.
Les torches allumées dessinent un fleuve aux mille bras dont le cours principal avance puissamment vers nous tandis que des effluents qui s’en dégagent s’égaillent dans le bois ; incendie de forêt en automne.
Je suis un rêve. J’ignore quel nom donner à cette impression même si je la vis, puisque amour est appellation d’origine incontrôlée, incontrôlable:
aimer est prétendre à la connaissance magique de ce rébus-aimant qui nous désarçonne encore et toujours, cette once d’intangible que demeure notre part de rêve, reste d’étoile qui nous oblige à tendre vers l’inaccessible .