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L’actrice dit vouloir jouer encore et encore ce spectacle, « jusqu’ au bout ». Elle a raison. Ce qu’elle fait, seule en scène, est indescriptible. Thierry Thieû Niang l’accompagne dans ce texte extrême de Marguerite Duras créé sous le direction de Patrice Chéreau il y a bientôt quatorze ans.
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Critique théâtrale respectée, directrice de la revue « Teatr » et cofondatrice du festival New Europeen Theatre qu’elle a dirigé durant 23 ans, Marina Davydova, comme beaucoup d’autres, a quitté son pays. Elle vient d’être nommée pour trois ans à la direction théâtrale du festival de Salzbourg. Ce long article analytique est paru une première fois en allemand dans la revue Theater der Zeit.
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La musique et le sommet de l’Etat, vaste sujet qu’Émilie Rousset, habituellement plus inspirée, ne fait qu’effleurer dans « Playlist politique »
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« Une autre histoire du théâtre », joli titre, joliment ambitieux proposé par Fanny de Chaillé à quatre jeunes acteurs de son précédent « Chœur ». Trop ambitieux peut-être pour ne pas accoucher d’un spectacle plaisant sans plus.
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L’un des artistes les plus attachants de la scène française, Yves Noël Genod, a décidé de mettre un terme à sa vie d’artiste à travers un ultime spectacle inclassable : « Titanic, hélas ». Ultime ? Sa vie, son œuvre au pas de course, en guise de nécrologie prématurée.
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Catherine Marnas met finement en scène le journal d’Herculine Barbin exhumé des archives et édité en 1978 par Michel Foucault dans une éphémère collection titrée « les vies parallèles », ouvrage réédité et augmenté dans une nouvelle édition parue l’an dernier en poche avec une postface d’Eric Fassin. Yuming Hey, acteur-actrice genderfluid. excelle dans ce spectacle merveilleusement troublant.
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La compagnie Nova achève son triptyque « Écrire en pays dominé » avec « 1983 », un spectacle écrit par Alice Carré et mis en scène par Margaux Eskenazi et faisant référence à la fameuse marche de cette année-là. Si on en retrouve les actrices et les acteurs, on peine à retrouver ce qui faisait la force des précédents volets de la trilogie.
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Bouleversant lamento, en français et en créole, sur l’exil et la perte, ainsi nous vient « L’amour telle une cathédrale ensevelie » de Guy Régis Jr ,seconde partie d’une trilogie destinée à la scène pour laquelle le compositeur et guitariste haïtien Amos Coulanges a composé des mélodies entêtantes, inoubliables.
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On se souvient de « Cerisaie » d’exception signées Strehler, Brook ou Langhoff, on se souviendra à jamais de la mise en scène que co-signent Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou. En s’enfonçant dans la dernière pièce de Tchekhov, entre deux langues avec une troupe mixte japono-française plus que magnifique, ils nous entraînent loin, pénétrant dans des zones de la pièce peu explorées.
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Tous les deux ans, le guignol remet ça. Cette fois, François Tanguy et le Théâtre du Radeau nous embarquent poussés par le grand vent de « Par autan ». Des planches aux moustaches postiches, des cadres mobiles aux robes enchiffonnées, as de la bricole recyclée, les gens du radeau font du neuf avec du vieux en grands maîtres de l’éruptif à tout va. Un voyage plus enjoué que jamais. Ô merveille !