Camille Dagen et sa bande générationnelle d’artistes de la scène, inspirés par Greil Marcus, creusent, dans leur miroir, l’héritage d’autres bandes : le peuple de la Commune, les figures d’exclus de l’Internationale Lettriste puis Situationniste, la comète punk des Sex Pistols. Bon, et maintenant, on fait quoi ? questionne le théâtre acculé dans ses cordes. Passionnant.
A Paris, las des carottes rabougries de « la revoyure », des intermittents du spectacle occupent le national Théâtre de l’Odéon. En Belgique, le mouvement Stillstanding for culture pilote une multitude d’ »actions » simultanées, festives et donc revendicatrices, prochaine date : le 13 mars. A Marseille la compagnie En devenir 2 envoie une lettre à chaque hypothétique spectatrice et spectateur.
Comment parler aujourd’hui d’un acteur mort il y a presque un siècle ? On peut avantageusement raconter sa vie, sa légende, accumuler une flopée d’anecdotes, citer des témoins, des entretiens, des articles de presse C’est ce que fait savamment Claudette Joannis à propos d’ Édouard de Max, « prince de la scène française ». Mais la voix, la présence de l’acteur restent des mystères.
Le metteur en scène Christian Esnay revient une nouvelle fois à Euripide avec une intense « Médée » interprétée par Marie Desgranges. L'actrice montre combien ce personnage aussi attachant que terrifiant, est, sur le plateau, celui qui règle le tempo des événements diaboliques.
Chronique des créations en voie de disparition (8). Céline Milliat Baumgartner poursuit son introspection familiale, filiale et théâtrale avec une troisième pièce « Marilyn, ma grand-mère et moi » où, tout en restant elle-même, elle joue tous les rôles. Poupoupidou.!
Chronique des créations en voie de disparition (7). Pascal Kirsch adapte librement pour la scène « Solaris », le roman du Polonais Stanislaw Lem, un chef-d’œuvre de la science-fiction. Le spectacle transfigure le genre et nous entraîne dans un opéra cosmique méditant sur l’homme face à ses valeurs et son environnement. Un spectacle ample et envoûtant.
Chronique des créations en voie de disparition (6). Avec son nouveau spectacle « Epouse-moi », au titre faussement boulevardier, Christelle Harbonn nous entraîne une nouvelle fois, pour notre beau plaisir, dans son univers scénique sans pareil avec un sens aigu et sensuel du clair-obscur des sentiments .
Le Gogol Center que Kirill Serebrennikov avait façonné de fond en comble dans l’ancien Théâtre Gogol était un théâtre prisé par la jeunesse moscovite, l’intelligentsia et les étrangers. Le Gogol Center étant un théâtre municipal, la mairie de Moscou a décidé de ne pas renouveler le contrat de Serebrennikov. Ses derniers mots avant de quitter les lieux :
Une vidéo (anonyme) activement visionnée par les milieux culturels met en évidence des ressemblances pour le moins troublantes entre des séquences de spectacles de Yoann Bourgeois (aujourd’hui codirecteur du CCN2, Centre chorégraphique national de Grenoble) et d’autres spectacles antérieurs signés par différents artistes dont Chloé Moglia, laquelle s'interroge dans un long texte.
Plus encore que les précédents peut-être, « L’Oiseau-Lignes », le nouvel opus qu’écrit dans l’air le corps de Chloé Moglia, déploie une grâce sans pareille tout au long d’un cheminement lent qui laisse le spectateur en suspens comme dans un rêve éveillé, tout en ménageant son lot de stupeurs dont on ne dira rien.
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