Exit enfin le Béarnais, mais le macronisme tient encore bon et son utilisation de la vieille peur ancestrale de la Dette publique résonne encore dans nos foyers. Pour cela, il s’appuie sur les fameux relais d’opinion, mais encore plus sur les préjugés archaïques qui entourent ces notions d’un autre âge alors que le monde s’écroule autour de nous.
Le monde semble trembler sur ses bases quand le président Trump a parlé ! En réalité, nous serions dans quelque chose entre le vaudeville de boulevard et la farce shakespearienne si la situation économique mondiale n’était aussi grave. L’animateur du show MAGA commet notamment plusieurs erreurs historiques qu’il convient de rappeler.
Enfin la stabilité tant attendue par les naïfs est arrivée. Il suffisait de nommer à Matignon quelqu’un du plus petit groupe à l’Assemblée, ou presque, et qui n’avait même pas participé au barrage républicain. La commedia dell’arte est achevée et le RN ramasse la mise… Il reste peut-être un espoir pour la gauche ?
La marche du 12 novembre 2023, intitulée « pour la République et contre l’antisémitisme », a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes. Derrière l’unanimisme de façade, quel était l’objet commun et y en avait-il réellement un ? Que signifie cette intense mobilisation orchestrée par les médias ? N’est-elle qu’une vaste illusion tragique ?
Israël, mais aussi une bonne partie de la conscience occidentale sont tombés dans le piège tendu par le Hamas. Les esprits ont cessé de réfléchir, l’émotion brute a triomphé, et c’est ainsi que la politique de l’État hébreu s’est engouffrée dans la brèche et a perpétué son suicide collectif.
La conception Macronienne de l’équilibre économique est parfaitement orthodoxe. Elle s’appuie sur une vision conservatrice de la société où l’ordre est maintenu par un balancier mécanique réduit à son strict minimum : l’équilibre comptable. C’est comme si notre monde était intrinsèquement suspendu en l’air. Une analyse même rapide des ratios financiers démontre le contraire.
Alors qu’en 2019 le président Macron avait proposé une refonte globale du système de retraites, il est maintenant revenu en arrière et soutient cette fois-ci un simple projet de réforme qui se limite à l’équilibre comptable. A cette fin, il s’appuie sur divers travaux, comme les projections du COR, dont les résultats montrent clairement qu’elle n’est ni urgente, ni nécessaire.
L’inégalité croissante des revenus depuis une quarantaine d’années, et le transfert massif de valeur que cela représente, se sont amplifiés ces dernières années du fait de l’exonération croissante des cotisations sociales, et aboutissent à une remise en cause de la structure de notre modèle social de redistribution en le rapprochant du système néolibéral de société à deux vitesses.
L’inversion du rapport de forces dans le partage de la valeur ajoutée au détriment des revenus du travail (volet 1) s’est progressivement réalisée grâce à la réduction de la part réelle des salaires et des cotisations sociales, en même temps que se déployaient de grandes inégalités salariales au cours du long processus de transformation de l’économie et de la société française.
Après 1945, des politiques ambitieuses ont permis de combler les vieilles inégalités sociales, mais au début des années 1980 un tournant s’est opéré. Depuis, le partage de la valeur ajoutée entre capital et travail s’est rapidement inversé et le phénomène s’est accentué en même temps que des allègements de contributions sociales remettaient en cause notre modèle de protection sociale.