«Entre des milliers de faillites et la dette, nous avons choisi la dette» nous dit le ministre de l'économie dans un entretien récent. Cette dette est financière et justifiera vraisemblablement dans peu de temps le retour de l'austérité. Elle cache pourtant une autre dette, symbolique celle-là, qui si on prend la peine de la regarder déplace sensiblement le débat sur le paiement de la crise.
Au mois d'avril, tandis que le pouvoir se posait en rempart électoral face à l'extrême droite, il signait un décret mettant en œuvre, via les droits d'inscription, le principe de préférence nationale à l'université. Refusant d'être un des acteurs de cette politique, j'ai démissionné de ma mission de chargé des admissions des étudiants, j'essaie ici d'en analyser le sens à priori paradoxal.
Qu’on se le dise, notre seule vraie chance de garder un monde vivable c’est d’arriver à sortir du cours normal des choses et c’est là, avec l’énergie et l’ingénuité des nouveaux venus, que les gilets jaunes ont réussi à ouvrir une brèche.
L’extrême droite et une partie de la gauche se retrouvent ces jours-ci du même côté sur les sujets des «gilets jaunes» et du bras de fer budgétaire entre l’Italie et la Commission européenne. Quelques idées, avec l’aide de Karl Polanyi, à opposer à l’argument paresseux des «extrêmes qui se rejoignent».