Je parle depuis ma petite position, non pas en tant que psychologue ou psychiatre (ce que je ne suis pas), mais plutôt en tant que personne ayant vécu l’emprise. Mes mots ne seront pas beaux, ils seront moches, parce que, oui, c'est moche, l'emprise. Le viol, c'est moche, le sexisme, c'est moche. C'est pas là pour faire beau. Et il faut en parler. Parce que c'est partout.
Quelle phrase terrible ! Mais tellement révélatrice. Employée par Gérard Depardieu dans sa lettre ouverte publiée dans le journal Le Figaro, le 1er octobre dernier, alors qu'il est mis en examen depuis le 16 décembre 2020 dans le cadre d'une enquête pour viols et agressions sexuelles, cette phrase sonne comme une excuse et un aveu à la fois. [Coup de gueule]
L'affaire Depardieu ? On dénonce la bienpensance. L'affaire Bayou ? On brandit le danger du maccarthysme. L'affaire Bastien Vivès ? On défend la liberté d'expression. L'affaire Heard/Depp ? On parle de scandale. L'affaire Matzneff ? On fustige la moraline. Que peut-on attendre des élites françaises ?
Emmanuel Macron n’a pas attendu pour signer et promulguer sa loi Retraites. Ça ne m'étonne pas. Il a toujours fait ce qu'il voulait. Alors pourquoi donc a-t-il voulu être Président de la République dans une démocratie ?
La plupart des médias semblent obsédés par Sandrine Rousseau. Dans cet acharnement médiatique, elle est devenue la « femme à abattre » et on assiste à la diabolisation d'une femme, selon une longue tradition patriarcale. Cette obsession pose aussi la question de la manière attendue de parler des violences sexuelles dans l'espace public. Une voix que l'on veut faire taire, là encore.
[Rediffusion] 5 ans après Metoo, le backlash confisque les termes du débat. En brandissant notamment le risque de briser l'état de droit, il consiste à nous enlever l'après-Metoo et lui ôter toutes conséquences néfastes pour l'ordre établi. Si, comme toute révolution, un débat est nécessaire pour réfléchir à l'après, le backlash cherche à nous montrer qu'il n'y a pas d'autres alternatives que le système actuel.
La première ministre, Mme Elisabeth Borne, n'est pas « juge », dit-elle, lors d’un échange avec une riveraine, ce mercredi 15 juin 2022, l'interrogeant sur les nouvelles accusations visant M. Damien Abad, ministre des solidarités.
En quoi M. Macron est-il républicain ? En favorisant un parti d'extrême-droite tel que le RN, en quoi est-il le seul rempart républicain ? Quel message nous envoie donc M. Macron ? J'écris, parce que je ne digère pas. Je ne décolère pas. Je le prends comme une insulte.