Le prévenu se plaint de la violence de l’interpellation. Le président improvise une maxime : « Quand on se met en situation de se faire interpeller, on s’expose à des désagréments. »
À l’entendre, la justice a toujours une bonne raison de croire la police plutôt que les prévenus. Le procureur le revendique : « Quand on voit le casier de Monsieur, la balance de la vérité penche aisément du côté des officiers de police judiciaire, défenseurs de l’ordre public ! »
Le prévenu a presque volé un manteau et une roue. Mais la présidente sait voir au-delà des faits : « Vous avez une araignée tatouée, ce qui signifie que vous êtes un toxicomane, et un poignard qui dit que vous êtes un agresseur sexuel ! »
De la protection des réfugié⋅es à la protection de l’ordre public. Ce premier volet aborde l’histoire du droit d’asile – depuis la signature de la convention de Genève en 1951 – et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui est chargé d’étudier les demandes et d’accorder – ou non – le statut de réfugié⋅e.
« Venez à la barre ! Même si vous ne voulez pas vous constituer partie civile, je peux tout de même vous entendre comme témoin. » Comme souvent quand la victime de violences conjugales refuse de porter plainte, la voilà elle aussi en butte à la brutalité judiciaire.
Comme d’habitude quand la justice soupçonne un trouble psychiatrique, le tribunal envoie le prévenu en prison attendre qu’un expert statue notamment sur sa « dangerosité criminologique », même si personne ne sait exactement ce que c’est.
Dans cette émission, on s’intéresse aux audiences de maintien en centre de rétention administratif (CRA), au cours desquelles la préfecture demande au tribunal de prolonger l’enfermement des personnes étrangères qu’elle veut expulser.
Le juge évoque gravement le sort des victimes : « C’est insupportable ! Ces gens placent leur vélo dans un lieu sécurisé et se le font voler malgré tout ! Par pure curiosité, vous le vendiez combien ? » Le prévenu : « 70 ou 80 €. » Indignation dans la salle.
Le prévenu veut être jugé tout de suite mais son avocate demande à ce que le dossier soit renvoyé pour que puisse être réalisée l’expertise psychiatrique qui n’a pu être faite pendant la garde à vue. Le prévenu est envoyé en prison en attendant l’expert.
Dans cette émission, on parle de la justice en Turquie : au-delà de changements considérables depuis les années 1990, elle a toujours été un outil au service du pouvoir, utilisant entre autres la lutte antiterroriste pour réprimer les militant⋅es kurdes, mais aussi tout type d’opposition, qu’elle soit syndicale, sociale ou politique.