D'une beauté âpre et austère, aux teintes brunes et ocres, Pa negre d'Agustí Villaronga est déjà un film-phénomène en Espagne, puisque pour la première fois lors de la 25ème cérémonie des Goyas, un film en langue catalane reçoit 9 récompenses dont celle du meilleur film, meilleur réalisateur et de la meilleure adaptation.
Avec pareil titre, La piel que habito - La peau que j'habite - on s'attendait à ce que le cinéaste espagnol le plus «charnel» exploite comme nul autre toutes les thématiques obsédantes de sa filmographie qui figurent ici dans un scénario rêvé pour le réalisateur de Matador, La mala educacion, Atame et Todo sobre mi madre auxquels le film se réfère par des clins d'oeil appuyés.
« Faire un film c'est faire le pitre dans le sens où l'on s'expose brutalement en se mettant à nu face aux autres et en disant : voilà ce que je suis, voilà ce que je pense, voilà ma vision du monde! »
Par Laura TUFFERY
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Avec Pina, Wim Wenders reussit l'exploit rare de savamment imbriquer deux films l'un dans l'autre, ainsi que de permettre la rencontre de deux mondes, le grand public et celui plus cinéphile habitué au cinéma d'auteur et au documentaire, amenés peut-être à n'en faire qu'un à la fin de la projection.