Ekrem Dumanli, le rédacteur en chef du journal turc Zaman au plus grand tirage (937.000) et le Directeur Général du groupe de presse Samanyolu chapeautant 5 chaines de télévision ont été interpellés dimanche matin 14 décembre 2014. En tout 32 personnes travaillant dans ces institutions ont été interpellés par la police, chez eux ou sur leur lieu de travail, parmi lesquels on retrouve des journalistes, scénaristes, réalisateurs et producteurs.
Cüneyt Özdemir / RadikalSi la censure peut apparaître à court terme comme une force, elle est le signe de l'impuissance à long terme. Touchez à la censure dans les démocraties, c'est tendre le bâton pour se faire battre.Les médias se déchaînent. Des enregistrements sont diffusés la veille au soir dans les médias sociaux avant même que les médias traditionnels publient leurs quotidiens le lendemain matin. Oui, on vit à présent une « guerre des cassettes » dans les médias sociaux quand vient le soir. On répand sur internet des écoutes téléphoniques, des prises de son d'ambiance, montées et assemblées.Ce que vous lisez à propos de la guerre des cassettes est déjà suranné lorsque à votre réveil, vous prenez votre journal en main le lendemain matin. C'est tout...
Alors que la purge continue dans la police et l'appareil judiciaire turc, deux procureurs ont introduit auprès du Conseil supérieur des juges et des procureurs (HSYK) une motion contre le ministre de la justice, Bekir Bozdag et un de ses conseillers. Les procureurs en question reprochent à l'homme clé du nouveau dispositif gouvernemental de vouloir bloquer ou gêner le lancement de nouvelles affaires judiciaires. Le 7 janvier, le procureur général d’Izmir qui avait lancé une enquête pour corruption visant des responsables du port de commerce de la ville, géré par la compagnie nationale des chemins de fer (TCDD), n’a pu faire exécuter toutes les mises en détention qu’il avait prévues. Pour cause, un appel téléphonique reçu du conseiller du ministre de la justice le rappelant à l'ordre et lui demandant de cesser immédiatement l'enquête sur la corruption.
Par Hasan Cemal / T24La Confrérie (Mouvement Gulen) est sur le point de supplanter les « fondamentalistes » de l'époque du 28 Février. Aujourd'hui, la démocratie et le droit sont bafoués quand on dresse l'épouvantail des gülenistes, comme ils l'ont été avec le péril du communisme pendant les années de guerre froide et celui du fondamentalisme au moment du 28 Février.Recep Tayyip Erdogan fait de la confrérie la source de tous les maux comme l'ont fait les leaders anticommunistes au temps de la guerre froide. Mais est-ce un délit de travailler pour l'Etat et d'avoir des sympathies pour la Confrérie ? Comment allez-vous purger les membres de confrérie, sur quelles bases allez-vous les purger ?