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Quelques jours après l'assassinat des trois militantes du PKK ( Parti des travailleurs du Kurdistan classée organisation terroriste par l'UE, les Etats-Unis et la Turquie) en plein Paris, les interprétations et les pistes demeurent obscures. Ce triple assassinat soulève plusieurs hypothèses, toutes axées sur des mobiles politiques. Qui pourrait avoir intérêt à torpiller le processus de paix entre la Turquie et le PKK? İlhami Isik qui a accordé un entretien au quotidien Radikal a été, en 1996-98 et 2010, médiateur des pourparlers entre la Turquie et le PKK. Selon Isik, la probabilité que le triple meurtre soit commis par le PKK ou par la Turquie est quasi nulle.
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C'est un moment historique pour la Turquie qui a entamé un dialogue avec Abdullah Öcalan, principale figure du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui purge, depuis son arrestation en 1999, une peine de prison à vie sur l‘île d’Imrali en mer de Marmara. On craignait une provocation pour faire capoter le dialogue. Elle n'aura pas tardé. En plein Paris, un triple assassinat a eu lieu dans le Xe arrondissement, siège discret du Centre d'Information du Kurdistan, un bureau de liaison du PKK en France.
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Par Ihsan YILMAZDer Spiegel a publié un article sur le mouvement Hizmet (Gülen). Malheureusement, l’écrit ne ressemble en rien à un article de journal. Le choix des mots, des soi-disant experts et plus important encore, les déformations de la vérité, les points prêtant à confusion et les fausses informations rendent l’écrit problématique. L’écrit commence avec l’affirmation que « Gülen aime à se présenter comme le Ghandi de l’Islam ». Or, Gülen n’a jamais fait une telle comparaison. L’écrit accuse le mouvement d’être secret, sans pour autant donner de contexte sur la politique et les lois turques. Ses lecteurs ont le droit de savoir qu’en 2012, fonder des groupes, des mouvements ou des confréries islamiques est toujours considéré comme un délit. Elles existent certes, mais ne peuvent l’être que de manière officieuse et en fonction de la situation sociopolitique, les autorités ferment les yeux sur ces groupements alors qu’elles pourraient exercer leur activité normalement dans une quelconque démocratie. Chaque fois que les conditions changent, les autorités punissent sévèrement ces groupes. De ce fait, l’écrit indique que le mouvement n’a pas d’adresse ni de compte en banque mais ce n’est pas de sa faute. Cela ne signifie pas que le mouvement est secret. Il est constitué de volontaires, d’écoles, de commerces, etc. Ils opèrent à partir de réseaux informels ouverts que les autorités connaissent et toutes ces institutions sont transparentes et sont régulièrement inspectées par les autorités compétentes. Le mouvement ne nie pas que certains étudiants universitaires qui travaillent volontairement pour le mouvement dorment dans des résidences universitaires ou des foyers appelés parfois « Maisons de la Lumière ». Elles ne sont pas secrètes. L’écrit affirme que de tels foyers existent à Berlin. Même cet élément montre qu’elles ne sont pas cachées. La police et les services de renseignement peuvent, à tout instant, les inspecter, les poursuivre et les mettre sous écoute. Mis à part ces accusations sans fondement, y a-t-il déjà eu un seul cas en Allemagne ou dans un autre pays démocratique démontrant que le mouvement menace les volontaires ou les anciens volontaires ou sème la peur comme l’écrit le suggère ?
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Le rapport tant attendu sur la mort suspecte de l'ex-président turc Turgut Özal à été publié 20 ans après sa disparition. Il s'agit d'un rapport établit par le conseil de surveillance de l'État à la demande du président actuel Abdullah Gül.
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Article de Gülay Göktürk pour le Journal BugünSauf que dans ce cas, nous avons assisté au déroulement de tout le processus;Si nous n’avions pas lu dans les journaux que Mustafa Balbay (journaliste prisonnier dans le procès d’Ergenekon-état profond turc) aurait collaboré avec les pachas, et qui, non comptant d’employer ses talents d’écrivain à leur service, allait jusqu’à leur fournir des conseils dans ses rubriques sur l’art et la manière de réussir un coup d’État ; si nous ignorions tout de ce qui se trame à Odatv, de ses publications, et des relations douteuses d’individus tels que Soner Yalçin (Journaliste prisonnier dans le procès d’Ergenekon) ou Yalçin Küçük (accusé comme le dirigent du réseau criminel d’Ergenekon), nous serions les premiers à croire que nous avons en face de véritables « héros médiatiques ». Ils sont même parvenus à faire des journalistes golpistes des héros de la presse, c’est dire ! À présent, tout le monde semble avoir oublié;
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Article de Cüneyt Özdemir pour le journal Radikal Depuis un certain temps, aucun attentat à la bombe n’avait été répertorié dans les métropoles turques. L’explosion dans le quartier de Sütlüce à Istanbul où 16 personnes dont 15 officiers de police ont été blessées (jeudi 01 mars 2012), a définitivement mis fin à cette accalmie. Cette transition détendue ne s‘explique certainement pas par la complaisance ou l’inertie du PKK ainsi que les différents réseaux terroristes, mais surtout par un travail méticuleux et efficace des forces de l’ordre et des renseignements généraux.
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La Turquie est en pleine période de transition. Le 9 février 2012 un procureur spécial à convoqué des agents du MIT (Milli İstihbarat Teşkilatı – Organisation nationale de renseignements, dénomination des services secrets turcs) pour les interroger sur des contacts qu'ils ont eu avec le PKK (organisation reconnue comme terroriste par la communauté internationale). Cela a créé une crise politique au sein de l'AKP au pouvoir et du gouvernement même. Le mouvement de Fethullah Gulen qui est influent dans la police s'immisce dans les affaires politiques menées par le gouvernement contre le PKK, c'est ainsi que l'annonce de la convocation a été perçue par le premier ministre turc. D'emblée le gouvernement a pris la défense de ses agents. Suite à ces événements troublants, le parlement turc a adopté une loi controversée, proposée par le gouvernement, et visant à protéger les agents du MIT de toute poursuite judiciaire, pour des activités relevant de leurs fonctions.
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Alors que les vagues d’arrestation ne font que se succéder, tout n’est que poussière et fumée. Pour se détendre un peu, posons-nous la question à tête reposée : « Le KCK », c’est quoi en fait ?Certaines recherches, malgré leur titre tapageur, apportent tout de même une réponse. Dans le programme "Türkiye'nin Nabzı" [Le Pouls de la Turquie] diffusé par la chaîne Habertürk Tv, Osman Baydemir, le Maire de Diyarbakir (BDP) a affirmé que le « KCK était le nom du PKK. Le PKK a changé son nom pour devenir le KCK. Le Président du Conseil Exécutif du KCK est Murat Karayilan en personne. (Karayilan est la deuxième figure du PKK après Abdullah Öcalan)
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Le personnel du quotidien français Le Monde est sous le choc. Pourtant le 15 février dernier tout semblait normal lorsqu'en plein jour, une quinzaine de personnes cagoulées se sont introduits dans les bureaux d'Istanbul.