Le blog de le moine copiste

Le gouvernement, Macron en tête, a décidé de mener sa réforme largement impopulaire et inutile par pur dogmatisme. Il agit avec autoritarisme en bridant des institutions déjà largement verticales, au risque de crisper y compris les défenseurs naturels du système. Cela aura des conséquences quelle que soit l’issue

Le pouvoir est une drogue dure. Macron, non content de détruire systématiquement le pays depuis près de 10ans, réfléchirait à trouver une tactique pour se représenter une nouvelle fois, potentiellement jusqu'en 2034. On n'ose imaginer ce que serait la France après 30 de dictature néolibérale autoritaire !

Le travail n'est pas neutre ; il n’est pas une simple activité visant à produire. Il s’agit d’une forme spécifique de médiation sociale qui n'a rien de transhistorique. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail apparaît comme une évidence aujourd’hui. Il reste l'enjeu premier de la lutte CONTRE le capitalisme.

Dans le capitalise finissant, une seule pensée subsiste : celle d'un monde soumis à l'économie et au marché. Pour maintenir cette vision, le débat est évacué au profit d’éléments de langage qui tordent le réel et la réalité présentée en une succession de choix binaires, eux-même accrochés non à des faits objectifs, mais à une MORALE : celle du Bien ou du Mal.

Depuis le mouvement massif de protestation des français contre la réforme des retraites le 19 janvier, le calme plat s’est installé. Les syndicats, en décrétant la prochaine mobilisation le 31 ont réussi à faire taire la colère sociale, au lieu de s’appuyer sur sa dynamique.

157 milliards sont déboursés chaque année pour les très grandes entreprises. Sur cette somme, 80 milliards sont reversés aux actionnaires, respectivement la moitié et le quart du budget de l’Etat.  Il manque 10 milliards pour assurer les retraites et on en profite pour reculer l’âge du travail obligatoire…la goutte de trop !

Avec le système néolibéral on a accentué de manière délirante le pillage systématique du bien commun par un petit groupe de grands capitalistes mondialisés grâce à la corruption généralisée des gouvernants et des personnes ayant un pouvoir de décision.

Le capitalisme correspond ni plus ni moins qu'à une guerre totale des riches contre les pauvres. On commence de plus en plus à en voir les effets réels : prix exorbitants, salaires en berne, destruction des services et des communs. Aggravation prévue dès janvier avec la mise en place des ZFE. Jusqu'à quand allons-nous accepter d'aller ainsi à l'abattoir ?

Le dogmatisme du capitalisme néolibéral nous plonge dans des crises successives dues aux décisions hors-sol de nos dirigeants. Les dérives les plus inquiétantes en terme de privation de libertés ont été celles de la crise COVID. Retour sur un "délire paranoïaque" généralisé.

Grâce à 40 ans de néolibéralisme dont 10 ans de macronisme (n’oublions pas son rôle toxique comme ministre de l'économie sous Hollande), Macron aura réussi à faire régresser la 6e puissance mondiale à un état qui ressemble chaque jour un peu plus à un état du tiers monde