Le blog de lien-social

L'autorité administrative de notre pays sait parfois cultiver l'arbitraire et le mépris. Les demandeurs d'asile qui y sont confrontés subissent souvent humiliation et vexation, en rentrant les épaules. Les travailleurs sociaux qui en sont témoin ne peuvent que vivre ces pratiques avec une immense honte, en refusant d'en être complices : "pas en notre nom".

Le travail social n'a pas cessé à cause du confinement. Il s'est juste adapté. L'occasion pour Florence de présenter le quotidien d'un accompagnement qui peut sembler banal pour le néophyte, mais qui démontre ce que ces professionnels mettent en œuvre pour cheminer aux côtés des plus fragiles.

La marchandisation battait déjà son plein, quand le petit virus couronné est apparu. Face à la panique ambiante, le travail social a su faire ce qu'il sait faire le mieux : déployer des trésors d'ingéniosité pour organiser le « faire-ensemble ». Il revient ensuite à chacun de combattre le retour aux protocoles, oukases et contrôles aussi absurdes que technocratiques.

Pendant le confinement, la CAF s'est montrée particulièrement réactive dans la réponse aux attentes de prestations. Mais, elle pourrait être tentée, par souci d'économie, de se défausser de sa proximité avec ses allocataires sur les Maisons France service dont les employés reçoivent une formation succincte.

Nouvel extrait du long témoignage de Christian Glasson publié sur le site de Lien Social quant aux divers enseignements du confinement dans la Maison d'enfants à caractère social où il exerce. Cet éducateur spécialisé s'interroge sur l'apaisement constaté chez des enfants ne voyant plus leur famille.

Texte extrait d'un long témoignage d'un éducateur de Maison d'enfants à caractère social publié en cinq épisodes sur le site de Lien Social. Le professionnel s'interroge sur les effets induits du confinement : et si les enfants accueillis reprenaient goût à l'école, dès lors où ils ne s'y rendent pas ?

Les aphorismes claquent, les bons mots dérident, les dénonciations révoltent … Eric Jacquot, responsable de lieu de vie, a été confiné. Comme les familles d'accueil, il aura vécu 56 jours avec ses ados placés, 24h/24. L'occasion de pratiquer un style original où il excelle : la brève de comptoir. En voilà un petit florilège.

Face aux carences institutionnelles, professionnels et bénévoles sont force de créativité. Comme nous le montre le récit de cette éducatrice qui s’est lancée dans une initiative hors du commun, mettant ses compétences techniques et son énergie au service d'un dévouement d'une grande intensité pour répondre aux besoins des plus fragiles.

Quelle que soit la fragilité du public qu'ils accompagnent, des travailleurs sociaux se sont mobilisés. Les exemples fourmillent de ces actions quotidiennes menées à bas bruit. « Cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse » : ce Foyer d'accueil médicalisé a illustré cette maxime de Nelson Mandela. Simplement, professionnellement et avec efficacité.

Chez les travailleurs sociaux, il est des professionnels qui ont été confrontés à un défi particulièrement paradoxal : comment transformer le « travail de rue » en « télétravail de rue » ? L'occasion dans le billet de ce jour de vérifier une fois de plus la créativité à l’œuvre pour préserver ce qui constitue la substantifique moelle du quotidien : présence, proximité et continuité.