Famille je vous aime, Famille je vous hais. C’est l’état d’esprit de la jeune et jolie Juliette. Née dans un corps de fille, elle se rêve garçon pour plaire à son père, et pourtant dans sa peau, dans son âme, elle se sait femme. C’est toute cette ambiguïté sexuelle qui sert de sel à cette chronique familiale. Accompagnée de l’excellent Andy Cocq, Juliette Blanche se raconte. Bouleversant !
Les ors art déco du palais de Chaillot s’animent sous les éclairages stroboscopiques et vibrent au son des boîtes à rythmes. Le temps d’un singulier spectacle le restaurant du grand foyer laisse place à une boîte de nuit aux accents des années 1980-1990. Dans une ambiance de rave party survoltée, le Club Guy & Roni fait danser artistes et public de tout âge à la même cadence vitaminé. Extatique.
Espiègle, Michaël Hirsch nous embarque avec virtuosité dans un voyage au cœur des mots. Suivant le parcours initiatique d’un jeune homme en devenir, il s’interroge sur la vie, le monde qui l’entoure et s’amuse du sens des choses. Ne laissant aucun répit au public hilare, le jeune homme enchaîne à une vitesse vertigineuse les jeux de mots, les mots d’esprit et les calembours. Fascinant.
Est-ce une fuite en avant ou une course effrénée vers le bonheur ? Est ce une pièce chorégraphique ou une épreuve marathonienne ? Impossible à savoir, à déchiffrer, tant Olivier Dubois a brouillé les pistes, a gommé les indices. En clôturant ainsi son cycle consacré à l’Etude critique pour un trompe-l’œil, le jeune chorégraphe reste une énigme. Prodige ou bonimenteur, à chacun de se faire son idée
C’est une claque d’une violence inouïe, un coup-de-poing en plein cœur. C’est un désastre sanitaire, une tragédie humaine que seule la cupidité d’un groupe pharmaceutique et la malhonnêteté d’experts ont permis. C’est l’histoire d’une vie, de mille vies ravies par un coupe-faim, d’une femme blessée dans sa chair, emprisonnée dans un carcan sociétal. C’est une pièce choc vibrante, bouleversante.
Dire que le cyclisme m’intéresse serait un aphorisme des plus inexacts et que la vie de Jacques Anquetil me passionne, un mensonge des plus éhontés. Et pourtant, bien malgré moi et pour mon plus grand plaisir, je me suis pris au jeu de cette quête humaine à la découverte de la personnalité plus que troublante de l’un des plus grands sportifs du siècle dernier. Pédalez-y, c’est passionnant.
Véritable feu d’artifice de couleurs, de paillettes, la version musicale du film culte de Stephen Elliot débarque en France faisant trembler les murs du Casino de Paris à coup de décibels disco Pop et de chorégraphies endiablées. Totalement conquis par ce show débordant d’énergie et de bonne humeur, le public euphorique chante, danse et applaudit à tout rompre.
C’est une plongée abyssale dans le cerveau d’un homme devenu dépressif, neurasthénique, à la suite d’un tragique accident d’ascenseur. C’est une entrée sombre dans l’antre de la folie d’un individu qui refuse la société qui l’entoure. En adaptant le roman noir de Jean-Paul Dubois, Didier Bezace signe un spectacle bouleversant qui se perd dans de lentes et inutiles digressions. Dommage !
Après le succès amplement mérité Des Chatouilles, Andréa Bescond quitte, un temps, les feux de la rampe pour les coulisses. Touchée par le texte de Capucine Maillard sur l’inceste, l’énergique comédienne se lance dans sa première expérience de metteuse en scène. Débordante d’énergie, passionnée, elle imprime à la pièce sa patte, mélange fascinant d’humour, de poésie et de réalité crue. Rencontre.
Tapie dans l’ombre, la mort rode. Elle s’immisce partout, emporte des êtres chers, confronte deux mondes parallèles, les aidants et les soignants. En mettant des mots sur la fin de vie de ses parents, Elsa Granat se livre à une vibrante introspection et signe, entre doutes et certitudes, entre émotions et faits aseptisés, une pièce bouleversante bien que complexe. Poignante ode à la vie.