L'enjeu actuel est plus difficile que jamais : négocier, tenir le plus loin possible tout risque de guerre, ne rien dénier de la chaîne causale de la situation. Et pour nous, simples spectateurs, il nous reste à essayer de comprendre, et selon moi, de faire une place à la raison.
L’association CAMédia (Collectif d’Abonnés de Médiapart) prépare ses cinquièmes Rencontres nationales de l'été prochain. Nous avons décidé d’ouvrir plus largement que les années passées, le processus de réflexion dont sortira le programme du week-end (5 et 6 juillet 2014). Le lieu sera très vite officialisé.
Convaincue que ce duo en vogue contribue à aveugler la réflexion et à poursuivre la mise à mort de la posture analytique politique, j'écris ce billet qui délibérément établit une correspondance entre deux hommes qui roulent chacun pour sa boutique.
Cher Hubert Huertas,Voilà que ce matin, vendredi 20 décembre, à la première heure, j'apprends que vous quittez la tranche matinale de France Culture pour rejoindre l'équipe de Médiapart. Puisque mon quotidien navigue volontiers de France Culture à Médiapart et inversement, je suis rassurée, je ne vous perds pas de l'oreille.
Les derniers attentats racistes contre Christiane Taubira n'ont pas seulement agi un discours d'exclusion et de dégradation, expression d'une "pensée mortifère et meurtrière" , il sont aussi le signe d'un état des choses encore plus grave.Christine Taubira le sait, elle qui s'est gardée de se présenter comme la cible individuelle des lignes immondes de Minute, en ne portant pas plainte elle même ; elle sait que ce n'est pas elle qui est visée (en dépit des apparences), mais qu'à travers elle, bien plus largement, ce sont "tous ceux qui lui [me] ressemblent", "la famille humaine" qui sont violentés.