(ou : à quoi le regard tient et ce que la fiction vient faire là-dedans. Suite de la réflexion sur les formes (heureusement, plus ou moins heureusement selon les cas) non standard de la production cinématographique actuelle.
SHOWING UP / WAR PONY / LA FILLE D’ALBINO RODRIGUE / TRENQUE LAUQUEN
Quelques films pour réfléchir à cette question de la dramaturgie qui épuise le cinéma (les récits en général, pas uniquement au cinéma) et appauvrissent l'imaginaire, en profitant qu'il y en ait justement ici qui s'autorisent autre chose : et c'est là qu'on respire.
Une réussite, ce premier long-métrage de Jean-Baptiste Durand : une réussite toute simple (mais pas si simple à réussir, loin de là), en ce que le film ne prétend qu’à ce qu’il nous offre effectivement, avec modestie et sans effet de manche. Mais pas en toute liberté : sauvagerie, ce qui manque à la création contemporaine...
Cette série de films sur les pères et leurs filles, ou des filles à leurs pères, finit par insister, et avec ce troisième terme dans les yeux, je me dis qu’il y a quelque chose à répondre. Répondre ? rebondir. Non, pas rebondir, reprendre. Reprendre le fil de la discussion
« En roue libre » et « pilotage automatique », on est coincé entre les deux, non ? Maïwenn qui saute sur Plenel – avec « par ailleurs » son film sur la monarchie – la monarchie !!! il n’y a plus même besoin de tenir ses pulsions ni même de faire l’effort de les recouvrir d’un vernis de correction,
Un retour d’après-coup sur la soirée des Césars d’il y a quelques semaines, que je n’ai pas regardée, dont j’ai comme tout notre petit monde entendu parler, et notamment entendu - vu - des extraits. Le premier d’entre eux, celui qui fait saillie, étant celui qui ne pouvait pas se voir : l’éjection de la militante de « Dernière Rénovation ».
Je parlerai peu cinéma ici, car si je peux réellement apprécier le désir à l’œuvre (ce croisement entre film noir et burlesque), j’ai été si effroyablement insensible à son produit que j’en parlerais trop mal.
Mais politique, oui, il faut...
Un fil, qu’on tire, qui semble ténu et presque pauvre, même : puis soudain ça bascule on l’on a un autre « Armaggedon », pour moi plus fort qu’Armaggedon, la première fois du moins, au moment de la rencontre avec le film.
Deux films à la suite, une question commune. LES PIRES / CORSAGE. Pourquoi je continue à aller au cinéma, je cherche, au moins ça me fait chercher (et les deux films sont bons, ou a minima bourrés de qualités, ce qui n'est pas rien)