Manifestants anti-tourisme israélien victimes de violences policières, incendies partout dans le pays, consumérisme sans limites dans les îles, exploitation des travailleurs et travailleuses du secteur du tourisme... En Grèce, en été, les inégalités sont omniprésentes.
Un naufrage a fait sept morts, dont trois enfants, jeudi 3 avril. Selon des témoins, il s’agirait d’un pushback ayant mal tourné et dont les garde-côtes grecs seraient en partie responsables. L’un des survivants, qui a perdu sa femme et son enfant, est accusé de trafic d’êtres humains, dans une tentative des autorités de couvrir leurs crimes.
Dans la queue devant nous, une femme dont le long foulard turquoise traîne au sol nous raconte qu’elle vient tous les jours demander des nouvelles de son dossier. Au Pakistan, ceux qui croyaient avoir échappé aux menaces des taliban font face à l’angoisse d’une arrestation sommaire et d’un renvoi vers la frontière.
La thérapeute chilienne Fabiola Velasquez et son ONG The Earth Medicine, qui répare les vivants au quotidien depuis plusieurs années, inauguraient aujourd’hui le cimetière des réfugiés de Lesbos.
La mer avale les corps vulnérables, les innombrables réfugiés noyés et mardi dernier, le jeune Antonis Karyotis, 36 ans, jeté à la mer au Pirée par des employés d’une compagnie de ferry.
Les autres, ceux qui paient, ceux qui servent à quelque chose, elle les accueille généreusement.
Les survivants du naufrage de mercredi commencent à parler et leurs témoignages sont accablants pour les garde-côtes grecs, tout comme l’analyse de Vincent Cochetel, Envoyé Spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale, pour qui « ce drame aurait pu être évité ».
Mercredi 14 juin, un navire transportant 750 personnes a fait naufrage au large de Pylos. C’est la plus grande tragédie de ces dernières décennies. Nous sommes tous responsables de ces centaines de morts.
Depuis jeudi dernier, les autorités grecques ont annoncé qu’une partie des habitants du camp de Mavrovouni – ceux qui ont obtenu l’asile et ceux dont le dossier a été rejeté à deux reprises – ne recevrait plus de nourriture. Une nouvelle forme de torture, pour des gens déjà traumatisés par leur voyage et le désespoir.
Traduction d'un article paru dans la revue féministe afghane Nimrokh, qui évoque les mariages non désirés et les suicides de jeunes filles désespérées ayant perdu tous leurs rêves d'avenir.
Un billet de la professeure d'université Khadija Haidari, paru dans la revue féministe afghane Nimrokh. Pour continuer à écouter les voix des Afghanes.