J'ai vécu lundi dernier un grand moment de fraternité en action, de conscience politique et d'expression puissamment poétique (à travers Hölderlin, Antonio Machado ou Edouard Glissant souvent cités). C'était au Théâtre de la Colline à Paris pour le meeting Mediapart en soutien et symbiose avec les peuples de Tunisie et d'Egypte en lutte pour la délivrance.
Grand-père, me voilà grand-père depuis dimanche dernier. La petite Marthe, belle comme le jour, est née au moment où nous assistons, incrédules et vigilants, au plus bouleversant des spectacles, celui de peuples asservis qui brisent d'un coup leurs chaînes, clamant sans peur leur soif de liberté, de dignité et de justice.
Un mot me fâche. Je le retrouve un peu partout dans les commentaires des médias sur l'impensable révolution en marche du peuple tunisien, ce miracle auquel on veut croire. Ce mot choquant, c'est «contagion»:
C'est un livre qui fait mal, tout au moins à ceux qui dansèrent place de la Bastille au soir du 10 mai 1981 pour exprimer leur joie. Un livre au demeurant qu'il faut s'obliger à lire car il vient combler un trou de mémoire. Son titre : « François Mitterrand et la guerre d'Algérie », de François Malye et Benjamin Stora (Calmann-Lévy).
Elle était «une vieille optimiste d'un âge dépassé», helléniste érudite, élue à l'Académie française en 1989. Lui, un artiste révolutionnaire, auteur d'un récit autobiographique intitulé «Tous les désespoirs sont permis». Ils sont morts le même jour. Jacqueline de Romilly avait 97 ans, Nico Papatakis, 92.
Par Michel Boujut
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Les têtes à claques : bon exercice de fin d'année et jeu de société auxquels chacun d'entre nous peut se livrer en toute impunité. Comment les recenser tant elles sont nombreuses ?
Par Michel Boujut
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Chaque jour, via «le Monde», WikiLeaks nous apporte sa moisson de révélations sur les rapports secrets du département d'Etat américain, déclenchant un vent de panique à Washington et autres lieux de pouvoir, provoquant l'ire de certains, à droite comme à gauche, sous couvert de déontologie, en réjouissant d'autres, au nom de la transparence. Deux camps irréconciliables au-delà des clivages habituels.
Par Michel Boujut
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Jour après jour, l'Europe en perdition (si confuse, siridicule, si décevante dans son impuissance) s'enfonce dans ce que personne n'aencore vraiment osé définir. Une zone grise, un paysage sinistré, un horizonsombre. La paupérisation est à l'œuvre, tel un spectre glacé.