Un port. Un employé qui déverrouille à la chaîne des containers de fret tout juste débarqués. Une image arrêtée sur une fente verticale entrebâillée. Noir et silence bruissant de silhouettes, de peaux humides. Regards furtifs. Gestes hésitants. La porte est poussée. Lumière. Bourrasques de vent. La course sans fin vers la liberté continue.
Tardes de Soledad (Un après-midi de solitude) est un film sur la peur. Une peur qui, en ouverture, a la puissance sonore du souffle vital, humain, qui agite les naseaux humides d’un taureau. Souffle, et regard statique de deux pupilles étroites, qui font face à la caméra comme aux adversaires dans l’arène.
La photographie est un art de la présence au monde. Un art de la discrétion qui attrape l’instant fugace par la houpe. La photo comme moderne Kaïros grec.
Deux informations méritent d’être réfléchies. Le renforcement du protocole sanitaire des écoles conduit aujourd’hui à fermer une classe au premier cas contact. Le Lycée Delacroix à Drancy (93) a ainsi fermé ce week-end 22 classes, renvoyant chez eux environ 500 élèves sur un total de 2400.
Le 2 octobre dernier, quatre jours avant le cours de Samuel Paty au collège du Bois d’Aulne, Adèle Van Reth recevait dans Les Chemins de la philosophie, sur France culture, Baptiste Morizot, spécialiste des relations de l’humain et du vivant.
Malgré l’inflation et la volatilité de l’information, arrêtons-nous un instant et comparons deux extraits des allocutions du Président de la République, le 12 mars et le 14 avril. Notamment les passages relatifs à la fermeture et la réouverture des crèches et des établissements scolaires.
Le 29 avril 2019, Mme Pécresse annonçait tambour battant le « Virage numérique » des lycées franciliens. Le site de la Région clamait haut et fort : «Réforme des programmes scolaires : la Région accorde la gratuité des ressources pédagogiques pour tous les lycéens franciliens »