Et maintenant que j'ai guéri de mes blessures à l'âme, je me sens à nouveau prêt à partir. Prêt à offrir à ma belle vie une mort digne de ce qu’elle mérite. Loin des hôpitaux, une mort loin de ces lieux d’accueil où l’on s’acharne sur des vieilles et des vieux, à coups de médicaments, et surtout à coups d’infantilisation et de déshumanisation.
Chroniques de l'hôpital psychiatrique de Novillars (Franche Comté). Je m'y suis retrouvé en observation, sans aucune médication psy. Les batisses sont des ortes de hangars qui datent de Mathsalem. Le personnel est en sous-effectif et donc en sur-tension. Et les conditions des "internés" sont en dessous de toute dignité hulmaine.
Ce texte en prose poétique n'est à mes yeux ni pessimiste ni glauque. Il fait suite à d'autres textes que j''ai déjà publiés sur la question du libre choix d'une mort volontaire et digne. D'autres viendront.
Je publie ce court extrait d'un texte qui relate ma propre expérience d'une mort volontaire, choisie et voulue. Et contrariée par la société. Le texte intégral à paraître s'intitulera "Je vous raconte ma mort".