Cinquième opus autobiographique de son auteur, le dernier livre de Catherine Millet interroge le statut de l'image, notamment photographique et constitue un bréviaire contre toute forme de conservatisme dans l'art.
Pour leur numéro 18, Les Cahiers de Tinbad reviennent sur la figure toujours aussi honnie de Céline et méditent sur cette « haine inconsciente du style » dont parlait Flaubert à son ami Maupassant.
Dans son dernier ouvrage, "Esthétique(s) du conspirationnisme", regroupant des textes publiés dans divers journaux ou revues, le philosophe Mehdi Belhaj Kacem sape les fondements du régime de post-vérité dont se repaissent les sociétés contemporaines, pariant sur un monde de plus en plus intelligible.
Dans son dernier récit, "J'écris l'Iliade", Pierre Michon réhabilite, à rebours de l'air du temps, une guerre des sexes qui reste la basse continue de l'Histoire. Un éloge de l'esprit dionysiaque du paganisme, à mille lieux du dogmatisme puritain ambiant.
Une infime querelle a parfois le mérite de remettre les pendules à l’heure. Co-auteur d’un site consacré à Philippe Sollers, Albert Gauvin est le symptôme d’un monde intellectuel dans lequel la pensée a été supplantée par la folie commémorative.
Troisième roman de Caroline Hoctan, qui coanime la plateforme D- Fiction, "La Fabrication du Réel" place le principe d’incertitude au cœur de son projet romanesque, célébrant le pouvoir renouvelé d’une littérature qui surnage des décombres de l’Histoire.
Couvrant les années 1971-2015, le journal que publie Jacques Henric, intitulé « Les Profanateurs », revient sur les engagements littéraires et politiques sans faille de leur auteur, avec pour boussole : le sexe.
Avec son dernier texte, "Tweet n°1, (classé) X", l’auteur et éditeur Guillaume Basquin démontre, à partir d’une machinerie textuelle très bien rodée, que la littérature reste le seul langage viable de l’anti-idéologie.
Dans son dernier roman, "Et personne ne sait", l'écrivain Philippe Forest revient sur les traces d'un peintre américain du siècle passé et délivre une superbe méditation sur ce qu'est l'art du roman.
Dans un essai brillant, « Baudrillard Spirit », Ludovic Leonelli, qui suivit l'enseignement de l'auteur de « Cool Memories » et de « Simulacres et Simulations », démontre l'actualité d'une pensée rétive à tout esprit de système et "mécréante" à l'égard d'un réel devenu l'unique horizon d'attente d'un monde de plus en plus virtualisé.