Par Patrice Beray
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« Où vas-tu ? », c’est la question que pose Christian Prigent à la fin de “La Vie moderne”, son livre de poèmes paru cette année, et qui est une manière de prolongement, dans une veine épique plus familière, de son précédent et vertigineux “Météo des plages” (2010).
Par Patrice Beray
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À la manière de ce fantôme de soi, le meilleur de soi disait Marcel Brion, que chacun renfermerait par-devers soi, certains auteurs ne parlent que si on leur adresse la parole.
Ainsi semble-t-il en aller avec Jacques Dupin.
Élue « révélation jazz de l’année » à Marciac cet été, Sandra Nkaké performe sur scène exactement ce qu’elle ne cesse de répéter à son auditoire : être soi-même, c’est-à-dire comme elle au participe présent d’un creuset d’imprégnations
Comme dans ce bijou de chanson de Arlt, « Après quoi nous avons ri », il y a dans l’écriture lyrique telle qu’elle nous parvient encore un avant et un après, où le rire et la peur échangent sans que l’on y prenne garde leurs places respectives confrontés à l’état du monde qui nous entoure.
Quoi d’autre qu’une brèche pour montrer ce que la conscience humaine a historiquement séparé ? Cette effraction, on peut la représenter avec malice, comme le peintre Mayo, non en suggérant de remonter à quelque oiseuse origine, mais en désignant à la vie humaine simplement son passage.
L’Institut du Tout-Monde a organisé la semaine passée un colloque comparatiste sur les œuvres de Saint-John Perse, Césaire et Glissant. En conclusion de ces journées, Patrick Chamoiseau a fait état des « liaisons magnétiques » reliant ces trois figures.
Par Patrice Beray
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Sur la route du Festival Voix de la Méditerranée de Lodève, relire Jean Sénac et en particulier son poème « Ode à l’Amérique africaine » est un viatique de choix. C’est même une offrande extraordinaire, celle d’un destin dramatique sur fonds perdus de tragédie collective, car on peut y déceler le chaînon manquant d’une voie épique qui a sauté des rayons de la poésie de langue française au moment même de son essor, ailleurs de par le monde.
Par Patrice Beray
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Plus qu’une anthologie, c’est un véritable « précis » de la poésie algérienne de langue française qu’a dressé Samira Negrouche en réunissant à l’enseigne des éditions de l’Amandier onze auteurs dont les plus anciens sont nés dans les années 1930, et les plus jeunes, nés au début des années 1980, ont connu l’école algérienne contemporaine arabisée.
Par Patrice Beray
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Il en va de la première réalisation de Mercure, alchimie opérante, comme de ces toiles en forêt, se déchirant pour rouvrir indéfiniment le passage. C’est qu’en art comme dans la vie, seule la traversée importe, non mortelle. Et s’il faut, comme on l’admet, deux points pour tracer une ligne, ce sont alors les extrêmes que l’on enjoint de commuer, transmuer le temps en passage pour le désir.