Professeur de sociolinguistique, département Communication et Centre d'Études des Langues, Territoires et Identités Culturelles, université Rennes 2. Membre de la Ligue des Droits de l'Homme.
Rennes / Marseille - Bretagne / Provence
Après une manifestation massive et réussie ce 17 décembre, dont la préfecture déclare qu'elle s'est déroulée dans le calme, une opération policière abusive a eu lieu aux abords immédiats de l'université Rennes 2: il aura fallu que la direction de l'université, avec à sa tête le Président lui-même, intervienne fermement pour la stopper.
Un dispositif «néo-libéral», c'est quatre armes de destruction massive et la guerre permanente: Déréguler, Marchandiser, Réprimer, Endoctriner. Pour contrôler et «réformer» la société au profit des prédateurs, et sans pause estivale.
Lors de la traditionnelle manifestation du 1er mai qui a eu lieu à Rennes hier, les étudiants et étudiantes de l’université Rennes 2 ont été par deux fois victimes de violences policières délibérées. L’intervention arbitraire et violente de la police et de la gendarmerie, sans aucune raison avérée, aucune proportionnalité ni aucun discernement, est totalement inadmissible.
Le Président de la République a réduit le mouvement de contestation dans les universités à l'action d'«agitateurs professionnels» (interview TF1 12 avril) et la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche s'appuie sur la «légitimité démocratique» de la Loi ORE (interview France Culture 13 avril) pour refuser de modifier Parcoursup.
La plateforme « Parcoursup » d'admission à l'Université fait l’objet de fortes critiques. Au moment où les demandes sont transmises aux universités pour réponse sous 6 semaines, de nombreux universitaires, départements, UFR et même universités entières refusent de le mettre en œuvre, soutenus par la plupart des syndicats du secondaire et du supérieur. Pourquoi ? Et si « Parcoursup » implosait?
Le débat fait rage à propos de l’écriture dite "inclusive". Une mesure d’égalité, qui applique des recommandations officielles contredites par une circulaire du Premier Ministre suite à une déclaration de l'Académie Française qui y voit un « péril mortel » pour la langue. 77 linguistes francophones ont décidé de riposter pour dénoncer l’incompétence et l’anachronisme.
La « justice » vient de confirmer l’interdiction d’inscrire à l’état civil le prénom breton Fañch à cause de son « ñ » dit « tildé ». Cette affaire fait découvrir une circulaire de 2014 qui pose aussi des problèmes graves aux personnes d’origine étrangère. Un jugement entre idéologie, préjugés et ignorance.
Quelle politique pour et par l’école et l’éducation ? Une comparaison des programmes pour les élections présidentielles 2017 montre l’importance significative des politiques éducatives comme concrétisation d’orientations politiques générales voire de projets de société. Il y a des différences nettes entre des projets de gauche et de droite. Par Ph. Blanchet et B. Mabilon-Bonfils.
Ce 2 février parait une lettre ouverte rédigée par dix-huit personnalités universitaires et des médias qui dénoncent, arguments et exemples à l'appui, l'instrumentalisation politique de la notion pervertie de laïcité.
La loi du 18 novembre 2016 dite « de modernisation de la justice du XXIe siècle » a modifié l’article 225 du code pénal sur les discriminations, en y ajoutant des discriminations à prétexte linguistique.