Au cours des dix dernières années, la montée en puissance des partis d’extrême droite et des mouvements populistes semble témoigner d’un retour en force de cette idéologie, observé dans le monde entier. Elle coïncide avec le déclin des partis traditionnels autour desquels s’était construit l’échiquier politique depuis plus de cinquante ans dans de nombreux pays occidentaux.
Il y a 10 ans d'écart d'espérance de vie entre les 10% les plus riches (86 ans) et les 10% les plus pauvres (76 ans). Avec le recul à 64 ans de l'âge de départ à la retraite, les plus riches profiteront en moyenne de leur retraite pendant 22 ans, quand les plus pauvres n'en profiteront que durant 12 ans. Soit, une durée de versement de pension supérieure de 83% au bénéfice des plus riches !
La planète se réchauffe, des pans entiers de la biodiversité s’effondrent, un peu partout les inégalités se creusent, les migrants sont rejetés de toutes parts et le nationalisme se répand sur la planète.
Les responsables, nous encouragent à toujours plus de croissance, et moins de partage et la majorité d'entre nous, semble aveugle et sourde.
Nos grands mâles dirigeants, minés par leur excès de testostérone et leur soif de toute-puissance, sont intrinsèquement incapables d'élaborer et de mettre en œuvre les politiques planétaires concertées susceptibles de répondre aux problématiques sociales et environnementales de notre monde contemporain.
« On pourrait dire que j'ai essayé de perpétuer ici, très modestement, mais très fidèlement, la tradition inaugurée par Michel-Ange, de distance à l'égard des pouvoirs, et, tout spécialement, de ces nouveaux pouvoirs que sont les puissances conjuguées de l'argent et des médias ». Reproduction intégrale du discours, ô combien prophétique de Pierre Bourdieu à la réunion annuelle du Conseil international du musée de la Télévision et de la Radio, le 11 octobre 1999.
Nous sommes de plus en plus, muets de par le monde, à consentir aux agissements d'une petite poignée d'hommes de pouvoir, psycho-rigides et à courte vue, plus impliqués, dans la poursuite de leur destin personnel, que véritablement concernés par le bien être de la communauté qu'ils dirigent.
De multiples interférences viennent distordre la façon dont nous percevons, puis nous intériorisons le réel. Du fait de leur sophistication grandissante et de leur caractère indescernable,elles jouent dans notre processus de pensée, un rôle de plus en plus préoccupant.
Hommes politiques ou dirigeants de grandes entreprises, les hommes de pouvoir sont extrêmement différents. Mais deux constantes reviennent dans leur profil psychologique, la mégalomanie et le narcissisme (selon Jean-Pierre Friedman, docteur en psychologie, psychanalyste et moi).
Contrairement à ce que les tenants du libéralisme attribuent au "MÉRITE" pour justifier de toutes les inégalités de destinée et de fortune, cette espèce de « doigt de Dieu » qui habiterait certains, les winners; nos parcours sont essentielemennt liés à une longue litanie d'heureux et/ou malheureux hasards.