Après la « stratégie du choc » décryptée par Naomi Klein, une journaliste du Monde Diplomatique a publié ces derniers mois un papier intéressant, la «stratégie de l’émotion».
Magie des concepts, elle a mis ce jour-là un nom sur un phénomène que je tente de comprendre en moi depuis le 7 janvier 2015.
En ces temps de petites bourgeoisies intellectuelles, supportant difficilement les leçons tout en luttant pour ne pas en donner, je m’adonne pour un instant salvateur à un de mes exercices favoris, la psychanalyse personnelle grâce à l’écriture. Ma boussole interne appréciera.
Dans le même temps que la parole se « décomplexe » en France, nous crachons allègrement sur l’histoire.
Il est « amusant » de constater que ce sont les mêmes personnes qui parlent avec fierté de l’époque coloniale française qui évoquent aujourd’hui un trop plein d’immigration.
Scène de vie quotidienne dans le métro à Paris. 20 minutes de colère personnelle.
Un homme sans abri, qui a sans doute eu moins de chance que la grande majorité des passagers de la ligne 6 qui file en direction de Charles de Gaulle Etoile, empli d'un parfum ingrat la rame du métro.
Nous haïssons les politiques. Leur absentéisme à l’assemblée, leurs revenus, leurs mensonges, leur hypocrisie, leur capacité à surfer sur la surréalité médiatique sans changer notre quotidien. Dans notre réflexion binaire, nous sommes vulgaires.
Moi le fondu de football, je suis en pénitence depuis que mon (ancien) club de coeur et accessoirement mon premier employeur est tombé au 6ème rang national en France. Le Mans pour ne pas le nommer. Alors, plus de club dans le coeur. Mais toujours le football dans la peau.
Ce lundi 30 novembre, je tombe à la télévision italienne sur le Pape François de retour d’Afrique.
Répondant à une question sur la période actuelle, François part alors dans une douce tirade sur le fondamentalisme religieux, expliquant que celui-ci n’est pas religion, rappelant à son auditoire les guerres qu’ont mené les catholiques au nom de leur Dieu.